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L’agent immobilier chargé de la vente de la maison à 1,3 million d’euros au Pays basque pris pour cible
information fournie par Le Figaro 23/05/2024 à 06:00

L’agent immobilier en charge de la vente de la maison de plus d’un million d’euros à Ayherre, au Pays basque, est l’un des «

Une maison basque de près de 350 mètres carrés perchée sur les hauteurs d’un village typique du Pays basque, Ayherre, cristallise les tensions, comme Le Figaro l’expliquait le week-end dernier. Son prix de vente, 1.495.000 euros, soit plus de 4000 euros le mètre carré, est jugé démesuré. Les propriétaires actuels l’ont achetée 250.000 euros en 2017 et l’ont retapée complètement. Mais ces travaux titanesques ne justifient pas l’écart entre le prix d’achat en 2017 et le prix affiché aujourd’hui, pour les manifestants «anti spéculation». À en croire différents sites d’évaluation immobilière, les prix de vente de maisons dans cette commune débutent, certes un peu au-dessus de 2000 €/m² mais peuvent au sommet de la fourchette dépasser les 5500 €/m².

Les manifestants, eux, ne veulent rien entendre. Après avoir demandé à l’acheteuse potentielle, prête à injecter 1,37 million d’euros dans cette propriété, « de renoncer à l’acquisition à un prix sans rapport avec la valeur réelle du bien et inaccessible aux habitants du territoire », le collectif Arberoa LurraEtxebizitza s’en prend désormais à l’agence immobilière en charge de la vente.

Samedi, environ 70 à 80 personnes se sont rassemblées à l’appel du collectif, devant l’agence immobilière Puyo, à Hasparren. Pour Arberoa LurraEtxebizitza, l’agent immobilier est l’un des « responsables de la crise immobilière et foncière » avec les « vendeurs spéculateurs » et les « acheteurs fortunés ». Jean-Michel Puyo, le dirigeant de l’agence, rétorque que les agents estiment les biens en les comparant à d’autres logements vendus dans les mêmes quartiers et que les propriétaires ne suivent pas forcément l’estimation des agents. Ce sont eux qui ont la main sur le prix. La faute au vendeur donc et non aux agents.

1500 euros de dégâts

Les militants ont déjà exprimé leur colère à l’agent immobilier en janvier dernier: 60 manifestants s’étaient introduits dans les bureaux de l’agence après avoir pris un faux rendez-vous, et les auraient dégradés selon Jean-Michel Puyo. Ils ont déroché les annonces affichées en vitrine. « Ils m’ont piqué une télécommande. Ils m’ont démonté des porte-affiches, ils en ont abîmé. J’en ai pour 1500 euros de dégâts après leur passage. J’ai des devis qui le prouvent. Qui va payer ça? », confie Jean-Michel Puyo à Sud-Ouest .

Jean-Michel Puyo a donc porté plainte pour « occupation frauduleuse » de l’agence, « dégradation ou détérioration volontaire » et « vol en réunion ». Mais ce dépôt de plainte n’a pas refroidi les manifestants qui sont revenus manifester devant sa porte samedi matin. Ils dénoncent la convocation à la gendarmerie de deux militants après l’intrusion dans les locaux de l’agence en janvier. Quelques gendarmes se sont dressés face à l’agence immobilière Puyo pour assurer sa défense.

1 commentaire

  • 23 mai 11:58

    Comment se fait-il que ces personnes qui empêchent des ventes d'avoir lieu ne soient pas condamnées à indemniser les préjudices qu'elles ont causés tant aux vendeurs qu'aux acheteurs ?


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