Héritage : neuf personnes soupçonnées d'avoir détourné plus de 5 millions d'euros avec de faux testaments

information fournie par Boursorama avec Newsgene •21/03/2023 à 16:56

Un notaire de la Loire est le principal suspect dans une affaire de détournement de successions à 5 millions d'euros. Photo d'illustration. (Pixabay / Tama66)

Neuf personnes vont comparaître à partir du 27 mars 2023 devant le tribunal correctionnel de Cusset (Allier), pour des faits d’escroquerie en bande organisée. Au total, une dizaine d’héritages auraient été détournés pour plus de 5 millions d’euros.

Le procès de neuf personnes pour escroquerie en bande organisée va s’ouvrir le 27 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Cusset (Allier). Au cœur de l’affaire : une dizaine d’héritages qui auraient été détournés via de faux testaments, rapporte La Montagne .

Tout a commencé en septembre 2015, avec la mort d’un vieil homme à son domicile. Ce dernier n'avait aucun héritier connu... jusqu’à l’envoi d’un testament au Palais de justice de Cusset, révélant l’existence d’une légataire unique, une septuagénaire domiciliée à Londres (Royaume-Uni).

Un notaire au cœur de l’affaire

Mais un graphologue mandaté par la justice avait pu établir que le testament était un faux. Des investigations avaient donc été lancées et avaient permis de mettre au jour plusieurs escroqueries.

Un notaire de la Loire, qui n’exerce plus depuis une condamnation pour abus de faiblesse il y a 10 ans, est mis en cause. Âgé de 66 ans, l’homme serait à l’origine de « détournement ou tentative de détournement de onze successions » en 15 ans selon l’instruction. Il aurait détourné pas moins de 4,8 millions d’euros en héritages indus au détriment des Finances publiques, qui se sont constituées parties civiles dans cette affaire.

Jusqu’à 10 ans de prison

Plusieurs personnes, amis, confrères ou compagnes, sont soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire. Au total, l'escroquerie grimperait à 5,6 millions d’euros. Les prévenus pourraient être condamnés à des peines allant jusqu’à 10 ans de prison. Le procès doit se terminer le 31 mars 2023.