
L'AMF publie une étude sur les fonds d'actifs financiers non cotés pour clients non-professionnels, détaillant performances, atouts, limites et coûts, et désormais accessibles à un public plus large. (Crédit photo : Shutterstock)
L'Autorité des marchés financiers (AMF) vient de publier une étude inédite sur les fonds d'actifs financiers non cotés destinés aux clients non-professionnels, offrant un panorama détaillé des performances, des atouts, des limites et des coûts de ces fonds.
Les fonds non cotés pris en compte dans l'étude de l'AMF incluent le capital-investissement et la dette privée (les fonds immobiliers sont exclus). Historiquement réservés aux investisseurs institutionnels et particuliers fortunés, ces fonds sont désormais proposés à un public plus large, dont un grand nombre de particuliers intéressés par la contribution à l'économie réelle et à la performance potentielle.
Des performances hétérogènes
Ces fonds connaissent un succès certains : depuis 2017, leur capitalisation a explosé, passant de 628 millions d'euros à 9,2 milliards d'euros en 2024 pour les Fonds Communs de Placement à Risques (FCPR).
Cependant, les performances des différents types de fonds varient fortement. Par exemple, les FIP (Fonds d'investissement de proximité) enregistrent un taux de rendement interne (TRI) médian négatif de -2,4 %, les FCPI (Fonds commun de placement dans l'innovation) de – 1,1%, tandis que les FCPR ouverts aux rachats (encore appelés « evergreen ») affichent une performance médiane positive de 5 %. Néanmoins, ces derniers bénéficient d'un historique limité, ce qui rend leur performance à long terme encore incertaine.
Par ailleurs, les résultats des fonds destinés aux particuliers restent en deçà de ceux réservés aux investisseurs professionnels. Une des raisons réside dans les appels progressifs de capitaux, une pratique qui optimise souvent les rendements pour les investisseurs institutionnels.
Des frais qui pèsent sur la performance
De plus, les frais de gestion des fonds, combinés aux coûts supplémentaires des contrats d'assurance-vie, pèsent significativement sur les performances nettes pour les particuliers. Les frais varient selon le type de fonds : ils atteignent en moyenne 3,5 % pour les FIP, 3,2 % pour les FCPI et oscillent entre 2,4 % et 2,7 % pour les autres fonds grand public. Ces coûts, bien qu'élevés, ne sont pas nécessairement corrélés à une meilleure performance.
Un risque à ne pas négliger
L'étude met également en lumière les risques liés à ces investissements. Les fonds liquidés, notamment les FIP et les FCPI, montrent un affaiblissement des rendements en fin de vie, souvent dû à des difficultés de cession d'actifs ou à des faillites d'entreprises en portefeuille. Bien que la volatilité soit généralement inférieure à celle des fonds investis en entreprises cotées, ces instruments restent soumis à des aléas importants.
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