
(Crédits: Unsplash - Ruffa Jane Reyes)
Des propriétaires de parkings essuient aussi des impayés de loyers, même si les sommes à verser sont peu élevées, de l'ordre de 100 euros par mois.
Les loyers encaissés pour une place de parking sont plus faibles que pour un logement. Par conséquent, les propriétaires ne pensent pas devoir faire face à des impayés de loyer. Que nenni. Jocelyne, qui mettait en location un box, pour une centaine d'euros par mois, se retrouve dans une mauvaise posture. Pendant 2 ans, le locataire a payé son loyer, sans la moindre difficulté, mais depuis l'entrepreneur a fait faillite et ne peut plus honorer le paiement du loyer.
Jocelyne « ne comprend pas pourquoi, en cas d'impayés de loyer, la procédure pour récupérer son bien est quasiment aussi longue dans le cas d'un parking que dans celui d'un appartement, habité, lui.» Jocelyne a envoyé plusieurs lettres recommandées pour demander de payer le loyer au locataire, en vain, l'entrepreneur n'allant pas chercher les courriers recommandés à la poste. Elle a fait appel à un huissier qui va adresser un commandement de payer au locataire. Si cette dernière solution ne fonctionne pas, Jocelyne prendra un avocat, mais, selon ses calculs, une procédure lui coûterait plus de 3000 euros. Or, elle a gagné 2400 euros en 2 ans grâce à la location du parking et n'a pas envie de dépenser plus que ce qu'elle a engrangé. « Ce n'est pas parce qu'on a un garage qu'on est riche », s'emporte-t-elle auprès de Capital .
Pas de trêve hivernale pour un parking
Que dit la loi ? La procédure pour récupérer un parking est-elle vraiment aussi longue que pour un logement ? Tout d'abord, la procédure d'expulsion n'est pas la même pour un logement que pour une place de parking. Pour un box, il s'agit « d'une autre procédure devant un autre juge, le tribunal judiciaire, et non le juge des contentieux de la protection », explique Me Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier, au Figaro . Avant d'ajouter : « Ce n'est pas forcément plus rapide sur le plan procédural que pour récupérer un logement mais c'est moins long au niveau du préfet ». Difficile de donner un délai d'intervention des forces de l'ordre, « il n'y a pas de règle, mais j'ai remarqué, comme pour les locaux commerciaux, que ça allait beaucoup plus vite (pour les parkings) , ce qui se comprend très bien car il n'y a pas de problématique de relogement », précise-t-il. Autre point important, « il n'y a pas de trêve hivernale pour un parking », souligne Me Romain Rossi-Landi. Pour un logement, la trêve hivernale entre en vigueur chaque année de novembre à fin mars . Pendant cette période, les expulsions locatives sont suspendues. Louer un parking pose quand même moins de problèmes que de mettre en location un logement.
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