
Épargne des ménages : moins d′immobilier, plus de produits financiers
Pour la première fois depuis mi 2022, les placements financiers dépassent les sommes consacrées à l′immobilier et les taux d′épargne sont proches des sommets.
Un marché immobilier à la peine, des incertitudes sur la situation économique et politique, des craintes de coup de massue fiscal... À l'heure actuelle, ce cocktail influence fortement les comportements d'épargne des Français. Les récentes statistiques du Livret A ou de l'assurance-vie l'ont montré. Les données plus larges que vient de publier la Banque de France enfoncent le clou.
17,6% de taux d'épargne
Au deuxième trimestre de cette année, les flux d'épargne se sont élevés à 84,9 milliards d'euros. Situés encore un cran au-dessus des niveaux atteints sur les trimestres précédents, ils se rapprochent un peu plus du record de 95,6 milliards d'euros touché en 2020.
Le taux d'épargne culmine lui aussi. D'avril à juin, 17,6% des revenus ont été épargnés. Il faut remonter à la crise du Covid il y a quatre ans pour trouver mieux, lorsque le taux d'épargne avait ponctuellement franchi à la hausse les 20%.
Un changement de tendance
L'autre fait marquant concerne la destination de ces flux. L'investissement immobilier a moins la cote. À 40,6 milliards d'euros, l'investissement dans le neuf et dans les gros travaux s'est tassé par rapport aux trimestres passés.
De surcroît, il est tombé en dessous du niveau des flux financiers pour la première fois en deux ans marquant un véritable changement de tendance, l'investissement immobilier ayant été en moyenne depuis 2013 supérieur d'un tiers aux flux orientés vers les produits financiers.
Les supports sécurisés encore privilégiés
Avec 42,3 milliards d'euros placés sur des supports financiers, le taux d'épargne financière en a d'ailleurs profité pour faire un bond en avant à 9,2% des revenus. Là aussi, il s'agit d'un niveau qui n'avait plus été atteint depuis 2020.
Les Français n'en sont pas pour autant devenus accrocs au risque. Certes, les investissements en actions cotées (3,9 milliards d'euros) ou en assurance vie en unités de comptes (9,1 milliards d'euros) n'ont pas été négligeables.
Ils restent toutefois en retrait des flux orientés vers les produits de taux sécurisés comme les livrets, les fonds en euros ou les comptes à termes, lesquels ont attiré 27,8 milliards d'euros d'argent frais.
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