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Des maisons à l’abandon sont à vendre pour une bouchée de pain au Japon
information fournie par Le Figaro 09/06/2023 à 06:00

Ces maisons fantômes, situées en zones rurales, sont souvent proposées aux enchères.

Des millions de maisons abandonnées baptisées «Akiyas» et situées dans les zones rurales du Japon, sont à vendre. Elles sont souvent proposées aux enchères, dans le cadre d’une politique de revitalisation des campagnes. Certaines sont affichées à un prix dérisoire qui peut descendre jusqu’à 2500 dollars (soit 2300 euros environ). Un tarif qui cache d’importants travaux de rénovation à entreprendre. C’est ainsi qu’un particulier a acheté sa maison 1700 dollars en 1973 (environ 1579 euros aujourd’hui) mais a dû injecter 650.000 dollars (environ 603.000 euros) depuis pour la rénover, dont la moitié financée par des subventions municipales cependant.

Vendues aux enchères

Les données gouvernementales les plus récentes, issues de l’enquête sur le logement et les terres de 2018, ont fait état d’environ 8,5 millions d’akiya à travers le pays, soit environ 14% du parc immobilier global du pays, mais les observateurs disent qu’il y en a beaucoup plus aujourd’hui. L’Institut de recherche Nomura estime ce nombre à plus de 11 millions et prédit que les Akiyas pourraient dépasser 30% au Japon d’ici 2033. Pour quelles raisons ces maisons se retrouvent-elles dans un état de délabrement ? Souvent, lors du décès du propriétaire du bien, s’il a nommé un héritier, ce dernier ne souhaite pas emménager dans la maison, sans pourtant se résoudre à vendre la propriété familiale par respect pour ses aînés. Si aucun héritier n’est désigné, la maison tombe dans l’oubli. Le Japon souffre également d’un exode rural qui n’aide pas à repeupler ces Akiyas. De plus, la population japonaise est en déclin.

Ces biens se détériorent, comme le souligne AD Magazine . « Beaucoup de Japonais n’aiment pas les maisons qui ont déjà été habitées, les étrangers, eux, se concentrent plus volontiers sur leurs prix très bon marché et sont plus enclins à réutiliser et à rénover selon leurs goûts et leur budget », explique dans le New York Times Chihiro Thursfield, d’origine japonaise, qui a acheté une Akiya pour 21.500 euros avec son mari en 2017.

Les municipalités ne restent pas les bras croisés face au danger que représentent ces maisons brinquebalantes. Elles ont mis en place des taxes pour inciter les propriétaires à démolir ou à entretenir leurs maisons pour éviter qu’elles s’effondrent. Le gouvernement saisit ces maisons et les vend aux enchères, souvent pour une somme dérisoire. Pour ce faire, il a créé un site Internet, Akiya banks, où des propriétés à vendre s’empilent. Parmi les potentiels acquéreurs intéressés, des clients américains notamment, qui jettent leur dévolu sur ces biens à prix cassés.

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