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Crise du logement: le gouvernement est «dans le déni», pour la PDG de Nexity
information fournie par Le Figaro 09/05/2023 à 11:33

Alors que la crise couve, une vingtaine de propositions devaient être présentées ce mardi, mais le gouvernement a reporté ce rendez-vous. La profession grince des dents.

Dans le microcosme immobilier , la pilule a du mal à passer. Ce mardi, le gouvernement devait présenter des propositions pour sortir le logement de la crise. Un rendez-vous très attendu par la profession qui fait face à de sérieuses secousses sur les ventes et la construction de logements neufs. Coup de théâtre: vendredi, le gouvernement annonce que la restitution de ce Conseil national de la refondation (CNR) est reportée.

La raison? Une contrainte d’agenda, nous explique l’entourage du ministre du Logement Olivier Klein . La première ministre Élisabeth Borne doit se rendre à la Réunion du 11 au 13 mai. Soit deux jours après les conclusions du CNR. Un micmac qui agace au plus haut point les professionnels de l’immobilier. « Tout était prêt. Sauf peut-être les décisions et les arbitrages du gouvernement , enrage Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre et co-animateur du CNR. Gouverner c’est loger son peuple, disait l’abbé Pierre

Alors que le logement s’enfonce dans la crise et que le temps presse, la PDG de Nexity , l’autre animatrice du CNR, ne mâche pas ses mots à l’encontre du gouvernement. « Le gouvernement est dans le déni car la gravité de la crise n’a pas été prise en compte, a dénoncé Véronique Bédague, lundi 8 mai sur France 5 . Cette crise est présente depuis des mois, elle prend une ampleur inédite. On est reçu, on est écouté, mais il ne se passe jamais rien ».

Premier poste de dépense des Français

Contacté par Le Figaro , l’entourage d’Olivier Klein affirme que la nouvelle date « sera fixée très vraisemblablement aujourd’hui » et la restitution des propositions « aura lieu en mai ».

Premier poste de dépenses des Français ( un peu moins de 20% de leurs revenus, selon l’Insee ), le logement ne semble pas être « la première occupation » du gouvernement, déplore Christophe Robert qui estime qu’il est le « parent pauvre du gouvernement depuis 6 ans maintenant ». « C’est le seul secteur sur lequel il y a eu des économies massives - on parle de 42 milliards (d’aide au logement) au début du quinquennat d’Emmanuel Macron à 38 milliards aujourd’hui. Pendant ce temps-là, c’est un secteur qui est matraqué fiscalement - 70 milliards (de taxes) en 2017, on est à 90 milliards », souligne Véronique Bédague. La PDG de Nexity adresse un dernier tacle au gouvernement: « C’est un secteur (le logement) qui se passe à Bercy parce qu’il rapporte beaucoup d’argent à l’État ».

En effet, qui dit ventes immobilières, dit frais de notaire (ou droits de mutation) dont une partie va dans les caisses de l’État. Or, actuellement, les transactions sont au point mort. L’exécutif aurait donc tout intérêt à ce que le marché immobilier ne s’enfonce pas durablement dans la crise. C’est ainsi que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire met la pression sur les banques pour qu’elles accordent plus de crédit immobilier aux ménages. « C’est le même ministre, qui préside le Haut conseil de stabilité financière, qui, il y a quatre ans, nous a demandé d’être plus stricts sur les conditions d’octroi de crédit », grince des dents un banquier.

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