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Crédit immo : devenir propriétaire, un rêve qui devient inaccessible aux plus modestes
information fournie par Moneyvox 29/07/2022 à 16:30

( Crédits photo: ©  InsideCreativeHouse - stock.adobe.com)

( Crédits photo: © InsideCreativeHouse - stock.adobe.com)

Depuis plusieurs mois, les taux d'intérêt des crédits immobiliers remontent, et, avec eux, l'étau se resserre pour les Français les plus modestes. Pourquoi emprunter pour devenir propriétaire devient-il si compliqué ?

Par MoneyVox,

Comme chaque trimestre, l'Observatoire Crédit Logement CSA a dévoilé plusieurs chiffres révélateurs de l'état du marché du crédit immobilier. Avec un second trimestre 2022 marqué par une hausse des taux d'intérêt immobiliers, ce sont sans surprise les ménages les plus modestes qui éprouvent le plus de difficultés à accéder à l'emprunt. Est-il encore possible d'emprunter avec un budget limité ? Les éclaircissements en chiffres.

Un contexte délicat pour les Français les plus modestes

Le contexte actuel n'est pas favorable aux emprunteurs qui disposent d'un budget limité pour réaliser un achat immobilier. Avec un niveau d'inflation s'établissant à +5,8 % sur un an au mois de juin 2022, c'est d'abord le pouvoir d'achat des Français qui souffre de la hausse générale des prix. Avec moins de marge de manœuvre, les foyers les plus modestes sont aussi les plus impactés et ont davantage de difficultés à boucler les fins de mois, à mettre de l'argent de côté, et donc à pouvoir faire face au remboursement d'une mensualité de crédit élevée.

Dans un même temps, la guerre en Ukraine a fait bondir le coût de certains matériaux pourtant essentiels à la construction. Bois, métaux, PVC… les constructeurs de logements neufs n'ont eu d'autre choix que de répercuter ces hausses de prix sur leurs propres tarifs, avec une augmentation moyenne de +6,4 % pour le secteur au cours du premier semestre 2022. Pour faire face à ce contexte, trois solutions sont à la disposition des futurs propriétaires : emprunter davantage, apporter plus d'argent personnel, ou rogner sur leurs critères d'achat (surface plus petite, chambre en moins, emplacement…). Seuls les prix des logements anciens conservent encore une certaine stabilité ou une hausse plus raisonnée.

Lire aussi : Crédit immobilier : réviser le mode de calcul du taux d'usure, une urgence ?

De moins en moins de crédits immobiliers accordés aux petits budgets

Selon Michel Mouillart, économiste de l'Observatoire Crédit Logement CSA, "les ménages disposant d'un faible apport n'ont plus d'espace sur le marché". Pour en arriver à une telle conclusion, cet expert se base sur le niveau d'apport actuellement requis pour accéder à l'emprunt. Par rapport à la fin d'année 2019, il est désormais nécessaire d'utiliser davantage d'argent depuis son épargne personnelle : +28,8 % en moins de 3 ans. Le profil des nouveaux emprunteurs est ainsi en train de se transformer vers des foyers plus aisés, ayant déjà une épargne conséquente à disposition et pouvant acheter des biens immobiliers plus chers.

De façon générale, "le nombre de prêts accordés s'est affaibli depuis le début de l'année" selon l'Observatoire Crédit Logement CSA du second trimestre 2022, avec une baisse de -12,5 % en niveau de production trimestriel arrêté à la fin du mois de juin. Mais ce sont avant tout les foyers les plus modestes qui pâtissent de cette situation. Ils se retrouvent alors parfois totalement exclus de l'accès au crédit. Soit en raison d'un taux d'endettement trop élevé, dopé par une augmentation des taux d'intérêt sur toutes les durées. Soit parce que le prêt ne respecte pas le taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximal auquel un financement peut être accordé, en raison d'un décalage entre l'augmentation des taux d'intérêt et du taux d'usure.

Pour pouvoir continuer à emprunter, ces ménages sont alors de plus en plus nombreux à souscrire un prêt immobilier sur une durée plus longue. Ce sont ainsi 65 % des emprunts qui sont souscrits sur une durée comprise entre 20 et 25 ans, une proportion record, puisqu'elle n'avait encore jamais été atteinte. Dans un même temps, les crédits immobiliers souscrits sur les durées les plus courtes, moins de 15 ans, se font de plus en plus rares, avec 13,6 % seulement des nouveaux financements accordés sur ces durées, ce qui constitue à nouveau un chiffre historique.

16 commentaires

  • 01 août 09:49

    l'explosion de la taxe foncière ne se vérifie pas au plan national. des mairies ont eu la min lourde, sans doute, mais ça concerne une minorité de territoires.pareil pour les prix de l'immobilier, aucune hausse dans certains départements


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