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Comment placer l'argent d'un enfant ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 26/12/2016 à 15:20

Pour préparer l'avenir de son enfant, financer ses études, son logement futur, il convient de choisir des placements à long terme et sans grands risques. Qu'il s'agisse des livrets, du PEL, des assurances vie, ou même de l'immobilier, les rendements et les frais varient. Quels sont alors les bonnes questions à se poser et les bons choix à faire avant de placer de l'argent pour son enfant?

Comment mettre de côté de l'argent pour un enfant ?

Comment mettre de côté de l'argent pour un enfant ?

Les livrets

Sans risques et spécialement destinés aux jeunes, les livrets sont régulièrement plébiscités par les parents (ou les grands-parents) pour un premier placement. Le Livret A est depuis de nombreuses années le livret préféré des français (plus de 61 millions d'unités) malgré un taux qui ne cesse de baisser (0,75% aujourd'hui). Il reste un outil d'épargne sûr, simple et souple. En effet, 10€ suffisent pour l'ouverture d'un livret A et il peut être mis au nom de l'enfant dès sa naissance. Le mineur est alors représenté par l'un ou l'autre de ses représentants légaux jusqu'à ses 16 ans. A partir de cet âge, l'enfant peut lui-même effectuer des retraits.
Le plafond du livret A a encore été relevé et atteint maintenant 22 950€, soit 45 900€ pour un couple. Une belle somme pour que votre enfant démarre dans la vie. Si toutefois vous préférez que cet argent soit bloqué, il est possible d'ouvrir un livret conditionnel. L'enfant ne touchera alors l'argent qu'à une date fixée au préalable.
Autres avantages du livret A, il existe aujourd'hui dans toutes les banques. De plus, les versements et les retraits sont libres, même si le montant minimal pour des opérations en espèces est de 10€ (sauf à la poste 1,5€). Enfin, le livret A est un placement défiscalisé, ses intérêts sont éxonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Le livret jeune peut également représenter un bon placement. Egalement défiscalisé, il est réservé aux 12-25 ans, bénéficie d'un taux plus élevé que le livret A et rapporte aujourd'hui 1,65% par an. Cependant, son plafond bas (1600€) ne permet pas de réunir un vrai capital. Il est surtout utile pour sa souplesse et pour permettre à votre ado de disposer d'une carte de crédit. Il pourra ainsi gérer son argent dès ses 12 ans.
Il existe par ailleurs différents livrets bancaires pour enfants proposés par les banques.

Plan et compte épargne logement (PEL et CEL)

Si son taux a lui aussi beaucoup baissé ces dernières années et culmine aujourd'hui à 1%, le PEL reste un placement intéressant. Accessible à tous, son plafond élevé (61 200€) et son taux garanti attirent les épargnants qui y ont ainsi investi plus de 12 milliards d'euros en 2016. En outre, un PEL parvenu à échéance (soit 10 ans) offre des droits préférentiels à l'emprunt immobilier et une prime d'épargne est offerte par l'Etat.
En revanche, il occasionne des frais et quelques contraintes. Le dépôt initial minimum est de 225€ et vous devez y verser un montant minimum de 540€ par an pendant au moins 4 ans. L'argent est bloqué pendant cette période. Il n'est plus possible d'alimenter le PEL après 10 ans et au bout de 12 ans, les interêts ne sont plus éxonérés d'impôt.
Il est aussi possible d'y adjoindre (ou d'ouvrir seul) un CEL, plus souple d'utilisation.
Après un premier versement de 300€, vous pouvez effectuer versements (75€ minimum) et retraits à tout moment. Le plafond est fixé à 15 300€ et le taux actuel est de 0,50%. Lorsqu'un prêt d'épargne logement est accordé à partir des intérêts acquis sur un CEL, l'Etat verse au bénéficaire du prêt une prime d'épargne égale à la moitié des intérêts acquis. Son montant est plafonné à 1144€ (1000€ pour un PEL).

Les assurances-vie

L'assurance vie est un autre moyen d'épargne pour vos enfants. Elle permet de placer autant d'argent que vous le souhaitez et quand vous le souhaitez. Deux options sont alors possibles. Souscrire une assurance-vie en votre nom, en vue de transmettre un héritage à vos descendants ou bien souscrire au nom de votre enfant.
Dans le premier cas, votre enfant ne bénéficiera du capital qu'au moment de votre décès, ce qui est évidemment très aléatoire et peut potentiellement l'obliger à attendre cette épargne très longtemps. Toutefois, en cas de patrimoine important, cette option peut être la plus avantageuse fiscalement grâce au plafond de transmission de 152 500€ exonéré de droits de succession.
Si vous optez pour une souscription au nom de votre enfant, ce dernier pourra donc y puiser à sa guise pour servir ses projets. Il est toutefois conseillé d'attendre au moins 8 ans de contrat avant tout retrait afin que le prélèvement libératoire forfaitaire (PLF) passe à 7,5%. Avant cela, cette taxation coûte au bénéficaire de l'assurance-vie 35% les 4 premières années puis 15% à partir de la cinquième.
A noter qu'il vous est possible d'associer au contrat d'assurance-vie que vous ouvrez à votre enfant un pacte adjoint, prévoyant un âge minimal pour le retrait des fonds (25 ans maximum).

Le placement immobilier

L'acquisition d'un bien immobilier, enfin, est un autre moyen de transmettre patrimoine et/ou recettes à votre descendance. Soit en achetant l'appartement au nom de votre enfant et en placant les revenus locatifs sur un compte dédié. Ainsi, il récupérera à sa majorité la propriété du bien et un compte garni des revenus engendrés depuis l'acquisition. Pour diminuer le poids du patrimoine soumis aux droits de succession, vous pouvez aussi opter pour le démembrement. En pratique, vous donnez la nue-propriété de votre bien à votre enfant tout en en conservant la jouissance (l'usufruit). A votre décès, le donataire récupérera, en plus des murs, l'usufruit de la propriété. De plus, il recevra un bien dont la valeur taxable est nettement inférieure à la valeur réelle. L'opération est donc très avantageuse fiscalement pour l'héritier qui économisera ainsi plusieurs dizaines de milliers d'euros d'impôt.

Trucs et astuces

Le plafond des donations exonérées de droits de succession est de 100 000€ par enfant tous les 15 ans. Par ailleurs, les dons d'argent (dons familiaux) sont éxonérés si le donateur est âgé de 80 ans au moins et que la somme ne dépasse pas 31 865€.

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