
La maire socialiste de Paris avait pourtant juré de ne pas augmenter les impôts durant son nouveau mandat de six ans. (Crédits photo : Pexels - David McEachan )
Pour contenir l'envolée de la dette de la Ville de Paris, la maire socialiste veut taxer les propriétaires et les touristes.
Avis aux propriétaires et touristes parisiens: Anne Hidalgo veut augmenter, dès 2021 les droits de mutation (ou «frais de notaire»), la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et la taxe de séjour sur les locations Airbnb, selon Le Monde. Rien que cela! La maire socialiste de Paris avait pourtant juré de ne pas augmenter les impôts durant son nouveau mandat de six ans.
Pour contenir l'envolée de sa dette, qui devrait grimper de 6,1 à 7,1 milliards en 2021, la Ville de Paris a donc décidé de surtaxer les acquéreurs de logements, les propriétaires de résidences secondaires et les touristes. Mais, pour que les plafonds actuels soient relevés, elle doit obtenir l'accord du Parlement. Dans le cas de la taxe de séjour sur les locations Airbnb qui a rapporté 90 millions d'euros à la Ville de Paris en 2019, c'est fait. L'Assemblée nationale vient de voter son augmentation de 2,3 à 4,1 euros au maximum par nuitée.
Concernant les droits de mutation qui sont prélevés lors des ventes immobilières, Anne Hidalgo souhaite les augmenter de 7%. Ils passeraient ainsi de 4,5% à 4,8%. Ce qui équivaut, pour un bien vendu à 536.000 euros (prix moyen d'un appartement à Paris selon Century 21), à une augmentation d'environ 1600 euros (de 24.100 à 25.700 euros). Avec l'absence de transactions immobilières liée à la crise sanitaire, le manque à gagner risque d'être très lourd pour les communes mais aussi pour les départements qui touchent également une partie de cet impôt.
Enfin, l'élue parisienne envisage également de surtaxer les résidences secondaires. Actuellement, la surtaxe est plafonnée à 60%. Anne Hidalgo souhaiterait que cette augmentation maximale soit portée à 100 %! Même si leur nombre a baissé en 2019 comme le précise le dernier budget voté de la Ville de Paris, la capitale compte de plus en plus de résidences secondaires.
En près de 50 ans, le taux a grimpé de 2% en 1968 à 9% en 2017, selon une étude co-publiée par l'Insee et l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) ce jeudi. Seule Nice affiche un taux plus élevé (11%). Environ 126.000 résidences secondaires sont recensées dans la capitale. « La tendance à la hausse s'est amplifiée depuis 2012, en lien notamment avec le développement de la location meublée touristique », précise l'institut. Une bonne nouvelle? Le taux de la taxe foncière ne devrait, quant à lui, pas augmenter. De quoi réjouir, si la mesure était confirmée, les propriétaires qui redoutent que la suppression de la taxe d'habitation soit compensée par une hausse de la taxe foncière.
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