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Les automobilistes vent debout contre la multiplication des zones à faibles émissions
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/06/2021 à 12:17

Considérant que l'extension des zones à faibles émissions (ZFE) "sont des mesures discriminatoires parce qu'elles pénaliseront le plus durement les foyers les moins aisés", l'association 40 millions d'automobilistes a lancé une pétition en ligne et envoyer un courrier aux sénateurs pour les inciter à votre contre.

Depuis le 1er juin, les véhicules Crit'Air 4 et supérieurs sont bannis de la métropole du Grand Paris. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Depuis le 1er juin, les véhicules Crit'Air 4 et supérieurs sont bannis de la métropole du Grand Paris. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Selon un sondage publié par le Conseil des professions automobiles, 60% des Français ignoraient fin mai ce qu'est une Zone à faibles émissions (ZFE) . Mais les automobilistes qui en connaissent les tenants et aboutissants fulminent. "En termes de colère, les appels et les courriers que nous recevons sur ce sujet sont encore plus virulents que lors de  l’augmentation du prix des carburants ou même de  la réduction de la vitesse à 80km/h " , explique lundi 14 juin au Parisien le délégué général de l'association 40 millions de consommateurs Pierre Chasseray.

Le principe des ZFE consiste à limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Quatre ZFE existent déjà en France : métropole de Lyon, Grenoble-Alpes-Métropole, Ville de Paris et Grand Paris, qui ont banni depuis le 1er juin les véhicules Crit'Air 4 et supérieurs. Concrètement,  les véhicules diesel Euro 1, 2 ou 3, immatriculés avant le 31/12/2005, et des véhicules essences immatriculés avant le 31/12/96 ne peuvent plus y circuler la semaine entre 8h et 20h.

35 nouveaux territoires concernés d'ici 2025

D'ici à 2025, le dispositif des ZFE doit également être étendu à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, soit 35 nouveaux territoires . Chaque zone gère son calendrier, sous supervision de l'Etat. Strasbourg prévoit de bannir les véhicules sans vignette et les Crit'Air 5 en janvier 2023, puis d'interdire les véhicules diesel en 2028. Toulouse a reporté la mise en place de la ZFE à fin 2021, et Marseille à 2022. Lyon prévoit de bannir le diesel d'ici à 2026.

Le Grand Paris prévoit d'étendre progressivement les restrictions aux véhicules classés Crit'Air 3 à partir du 1er juillet 2022, et aux Crit'Air 2 en 2024.

7 Français sur 10 bientôt empêchés de circuler ?

Selon une étude de l'Observatoire régional de santé, la mise en place de la ZFE dans le Grand Paris permettrait notamment d' éviter 80 décès par an en Île-de-France et de faire baisser les cas d'asthme chez les enfants . Mais pour 40 millions d'automobilistes, c'est une mesure discriminatoire.

"Les  restrictions de circulation induites par les ZFE sont des mesures discriminatoires parce qu ’elles pénaliseront le plus durement les foyers les moins aisés , ceux qui n’ont pas les moyens de résider dans les centres-villes et qui ont donc le plus besoin de leur véhicule motorisé pour se déplacer au quotidien", souligne l'association dans Le Parisien .

"Près de sept Français sur dix n’auront plus le droit de circuler librement d’ici moins de quatre ans" , estime-t-elle. "Leur seul tort est d’avoir acheté légalement une voiture correspondant à leurs besoins de mobilité et à leur budget", déplore-t-elle.

"Ecologie punitive"

"Ce n’est pas parce que l’intention est bonne que la mesure est juste", s'insurge Pierre Chasseray, quand on lui oppose les ravages de la pollution de l'air. "On va assigner à résidence des millions d’automobilistes qui habitent en marge des grandes villes, ont besoin de leur voiture pour s’y rendre et n’ont pas forcément les moyens d’en acheter une plus récente. Cela s’appelle la politique de l’égoïsme", fustige-t-il.

Le ministère de la Santé rétorque que de nombreuses aides sont proposées aux automobilistes pour changer de voiture. "Ces aides ne sont pas suffisantes pour permettre aux plus pauvres d’acheter un nouveau véhicule", répond  le professeur de santé environnementale Olivier Blond, selon qui "on risque de nouveau de parler d'écologie punitive".

16 commentaires

  • 20 juin 11:07

    C'est surtout que le gouvernement cherche par tous les moyens à relancer la consommation pour faire du PIB alors qu'il est infiniment moins polluant en terme d'émission de CO2 de conserver le plus longtemps possible son véhicule plutôt que de le changer fréquemment. Toutes les études le prouvent.


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