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Budget 2022 : à quoi faut-il s'attendre ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/09/2021 à 12:06

Une fois n'est pas coutume, le projet de budget 2022 ne devrait contenir quasiment aucune nouvelle mesure fiscale, si ce n'est la poursuite de mouvements engagés avant la crise.

(Photo d'illustration) ( AFP / BERTRAND GUAY )

(Photo d'illustration) ( AFP / BERTRAND GUAY )

Baisse de l'impôt sur le revenu, suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF) et création de l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI), réduction des impôts de production et sur les sociétés, suppression de la taxe d'habitation, etc... Le quinquennat d'Emmanuel Macron a été marqué par d'importantes réformes fiscales.

Au total, le gouvernement a réduit de 50 milliards d'euros les impôts depuis 2017, aime à répéter le ministre de l'Économie, Bruno le Maire, dont la moitié pour les ménages, et l'autre pour les entreprises.

Mais, depuis plusieurs mois, il défend le principe d'une "stabilité" fiscale , estimant que les ménages et les entreprises ont besoin de "visibilité" dans cette phase de sortie de crise. Ainsi, le projet de budget 2022, qui sera présenté mercredi 22 septembre par le gouvernement en Conseil des ministres, ne devrait donc contenir quasiment aucune nouvelle mesure fiscale , si ce n'est la poursuite de mouvements engagés avant la crise.

Baisses d'impôt

Ainsi, les 20% de ménages les plus aisés qui payent encore une taxe d'habitation verront son montant encore réduit cette année , avant sa suppression totale en 2023.

Les entreprises, de leur côté, bénéficieront également d'une nouvelle réduction de l'impôt sur les sociétés. Conformément au mouvement engagé en 2018, il sera ramené à 25% pour toutes les entreprises, contre au maximum 33,3% en 2017 . Au total, la mesure devait représenter un gain d'environ 11 milliards d'euros selon l'évaluation initiale.

Une forte reprise économique

Ce projet de budget pour 2022 repose sur une prévision de croissance de 6% pour 2021 et de 4% pour 2022 , soit une des reprises économiques les plus fortes de la zone euro, après certes une des récessions les plus massives en Europe (-8% en 2020). Bruno Le Maire se félicite régulièrement que le taux de chômage ait retrouvé son niveau d'avant-crise (un peu plus de 8%), comme l'investissement des entreprises, et que la consommation des ménages ait rebondi.

Cette reprise va permettre au déficit public de se résorber un peu plus qu'anticipé. Selon les prévisions de Bercy, il devrait passer de 9,2% du PIB en 2020, à 8,4% cette année, puis 4,8% en 2022 (contre 5,3% attendu auparavant).

Conséquence: le ratio de dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) devrait lui aussi s'infléchir légèrement, à 116% en 2021, puis 114% en 2022. C'est toutefois encore un niveau record pour l'économie française, fruit de la politique du "quoi qu'il en coûte" édictée par le président de la République, Emmanuel Macron, pour faire face à la crise sanitaire.

Forte progression du budget de l'État

Le budget de l'Etat devait déjà fortement progresser l'an prochain, d'au moins 11 milliards d'euros, à près de 300 milliards, selon le document d'orientation budgétaire publié en juillet. Mais ce sera finalement un peu plus, du fait de dépenses supplémentaires non encore prises en compte.

Pour ce qui est connu, ce sont les ministères régaliens qui tirent leur épingle du jeu de la négociation budgétaire, avec +1,7 milliard d'euros pour les Armées, +1,5 milliard pour l'Intérieur ou +600 millions pour la Justice.

L'Éducation est également bien dotée (+1,6 milliard après +4,3 milliards en 2021), notamment pour financer les revalorisations des rémunérations des enseignants. La Recherche voit aussi son enveloppe augmenter de 750 millions d'euros.

Deux inconnues

Fait inédit, l'exécutif n'a pas encore arbitré deux mesures phares attendues dans le budget 2022 : le plan d'investissement et le revenu d'engagement. Le premier, qui devrait être de l'ordre de 30 milliards d'euros, vise à investir dans des filières d'avenir et innovantes, comme l'hydrogène, les biotechnologies, les batteries électriques ou les semi-conducteurs.

Emmanuel Macron devait le dévoiler initialement début septembre, mais sa présentation a été reportée à la mi-octobre. Officiellement, il s'agit de concerter davantage les filières industrielles concernées, mais le gouvernement doit aussi trancher son pilotage.

La deuxième mesure est le revenu d'engagement pour les jeunes, dernière grande réforme sociale du quinquennat. Il vise à accompagner ceux qui n'ont ni emploi, ni formation, et qui en échange d'un engagement recevront un revenu, sans doute autour de 500 euros. Coût estimé: 2 milliards d'euros par an, selon le ministère du Travail.

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