Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Une ardoise lourde et des marges limitées
information fournie par Le Figaro 23/06/2014 à 23:14

Une partie de la majorité conteste la priorité donnée aux allégements de charges et d'impôts pour les entreprises, mais le gouvernement a déjà lâché beaucoup de lest en faveur des ménages.

La perspective des discussions parlementaires sur les budgets rectificatifs de l'État et de la Sécurité sociale, commencées lundi, donne des sueurs froides à l'exécutif. Il faut dire que face à la grogne d'une partie de la majorité, qui conteste la priorité donnée aux allégements de charges et d'impôts pour les entreprises (41 milliards d'ici à 2017), le gouvernement a déjà lâché beaucoup de lest en faveur des ménages depuis que Manuel Valls a présenté le pacte de responsabilité et de solidarité en avril. L'enveloppe des réductions d'impôts pour les ménages modestes cette année a ainsi été plus que doublée, à 1,16 milliard (le coup de pouce doit atteindre 5 milliards l'an prochain en incluant la baisse des cotisations salariales). À cela s'ajoutent des exceptions au gel des prestations qui avait été décidé: revalorisation des retraites inférieures ou égales à 1.200 euros et du RSA, pour un coût de 700 millions par an.

L'ennui, c'est que la facture va encore s'alourdir, puisque le gouvernement devrait accepter certains amendements déposés par le groupe PS à l'Assemblée. Il s'agit de la revalorisation des aides au logement (130 millions) ou de l'exonération de taxe d'habitation et de redevance audiovisuelle pour certains contribuables modestes (45 millions). Les députés socialistes réclament aussi un allégement des charges de l'emploi à domicile, qui pourrait coûter 150 millions, et une revalorisation des prestations d'invalidité et d'accident du travail (200 millions).

«On a quand même fait beaucoup de chemin. Le sens de la responsabilité demande qu'à un moment donné, on s'arrête», soupire un membre du gouvernement. Bercy s'inquiète de la tournure que prennent les événements alors qu'une partie des 50 milliards d'économies de 2015 à 2017 est partie en fumée. Et que les prévisions de recettes fiscales ne cessent de se réduire. Le nouveau dispositif de l'écotaxe rapportera ainsi moins de la moitié de ce qui était prévu.

Dans ce contexte tendu, les revendications des frondeurs du «collectif des 100» compliquent l'équation. Car ils ne réclament pas de simples cadeaux budgétaires. «Nous ne sommes pas des gauchistes qui dépensent de l'argent qui n'existe pas, insiste le député socialiste Jean-Marc Germain. Notre démarche est crédible: avec les mêmes déficits que ceux du programme du gouvernement, nous optons pour des choix différents qui peuvent relancer la croissance.»

Les frondeurs veulent ainsi diviser par près de deux les baisses de charges promises aux entreprises, à 22,5 milliards, et redistribuer 18,5 milliards pour les ménages, l'investissement public local et l'emploi. Il s'agirait de «rallumer» la consommation en instaurant la CSG progressive, en supprimant les gels de prestations sociales et en protégeant les retraités les plus modestes de toute perte de pouvoir d'achat.

La guerre de position devrait durer jusqu'à fin juillet, lors du vote définitif des textes budgétaires. Mais l'été ne sera toutefois qu'un court répit. Le bras de fer se poursuivra en septembre avec les budgets 2015 de l'État et de la Sécu. Au sein de l'exécutif, on prévient d'emblée que «c'est précisément parce qu'il y a ce deuxième round qu'il faut rester ferme aujourd'hui».

1 commentaire

  • 23 juin 23:08

    ils sont au top ces NULS : supprim les gels de prestations sociales - ils savent encourager les glandeurs!!!


Signaler le commentaire

Fermer