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Un retraité handicapé qui vit en Ehpad se fait squatter sa maison
information fournie par Le Figaro 06/02/2023 à 14:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Ce septuagénaire grenoblois avait prévu de vendre sa demeure pour payer sa maison de retraite.

Voici une énième affaire de squat qui devrait faire jaser. Un retraité handicapé, qui vit en Ehpad, ne peut pas vendre sa résidence secondaire, située à Grenoble, parce qu'elle est squattée depuis le 26 janvier 2022 par une famille roumaine de 9 personnes dont 5 enfants, raconte France Bleu Isère . Jacques a été averti par des voisins qui ont prévenu la police. Les forces de l'ordre leur auraient répondu qu'ils ne pouvaient rien faire parce que les plaignants ne sont pas les propriétaires de la maison. Selon les voisins, les squatteurs auraient été aidés par une association pour rentrer dans cette villa de deux étages. À l'intérieur, tout serait « chamboulé » et « le courant ne leur a pas été coupé alors j'avais résilié les contrats d'eau et d'électricité », déplore Roger, le cousin et curateur de Jacques. Ce qui pose, comme souvent dans ces affaires de squats, la responsabilité du fournisseur (eau, électricité, gaz) .

Lorsque Roger a déposé plainte à son tour, la police lui a expliqué qu'il est intervenu trop tard car les squatteurs sont là depuis plus de 48 heures. Manifestement, ces policiers n'ont pas connaissance de la nouvelle loi . Car, depuis le 1er janvier 2021, ce délai, qui n'a aucune existence juridique, a été définitivement rayé de la carte. Concrètement, un propriétaire, dont la résidence, principale ou secondaire, est squattée, peut déposer plainte auprès de la police, même plusieurs mois après l'installation des occupants illégaux. Dans le cas présent, Jacques peut, malgré tout, adresser une demande d'expulsion au préfet, après avoir fait venir un huissier pour constater l'occupation illégale.

Pression médiatique

Le préfet dispose de 48 heures pour donner, ou pas, son accord. En cas d'accord, les squatteurs doivent quitter les lieux dans les 24 heures. Sans quoi les forces de l'ordre pourront intervenir pour les expulser, y compris durant la trêve hivernale (qui court jusqu'au 31 mars). En cas de refus, le préfet doit le valider. La présence d'enfants, en nombre, risque de l'inciter à rejeter la demande d'expulsion. Ce qui obligera le propriétaire à se lancer dans une longue et coûteuse procédure judiciaire pour espérer obtenir de cause. À moins que la presse s'empare du sujet et les élus locaux et le gouvernement se mobilisent. Dans ce cas, l'affaire pourrait être résolue en quelques jours ou semaines. Une solution idéale car le propriétaire est pressé. Il veut vendre cette maison squattée pour financer sa maison de retraite. « Mon cousin est en bonne santé et peut vivre encore longtemps. Comment va-t-il pouvoir financer sa maison de retraite? Sa pension est insuffisante! », enrage Roger.

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