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Sécurité sociale : les arrêts maladie scrutés de près en Ile-de-France, les médecins répondent
information fournie par Boursorama avec Newsgene 24/07/2023 à 16:47

Une hausse inhabituelle des arrêts maladie prescrits par les médecins a poussé l'Assurance Maladie a étudier les agissements des praticiens. Photo d'illustration.  (Orzalaga / Pixabay)

Une hausse inhabituelle des arrêts maladie prescrits par les médecins a poussé l'Assurance Maladie a étudier les agissements des praticiens. Photo d'illustration. (Orzalaga / Pixabay)

Après avoir constaté une augmentation des indemnités journalières perçues dans le cadre des arrêts maladie ces dernières années, la Sécurité Sociale a récemment annoncé un renforcement des contrôles des médecins prescripteurs en région parisienne. Une initiative mal perçue par certains syndicats de médecins, qui ont préféré insister sur la justification de ces arrêts, la hausse du nombre de médecins menacés et d'éventuelles évolutions du système.

L'indemnisation de l'ensemble des arrêts de travail a représenté un coût de 14 milliards d'euros en 2022, en dehors des arrêts liés au Covid-19, soit un taux d'évolution de 7,4 % en 2022, contre un taux à 4,4 % en moyenne entre 2015 et 2019. Cette forte augmentation des indemnités journalières a récemment poussé la Sécurité Sociale à renforcer les contrôles orientés vers les médecins prescripteurs, notamment en Ile-de-France, rapporte Le Parisien .

Une campagne peu appréciée

Au total, environ 1 000 médecins prescrivant plus d'arrêts maladie que leurs confrères. « Au niveau national, c'est à peine 2 % des médecins généralistes » , a indiqué l'Assurance Maladie. Reste que cette initiative de reprise « des actions de régulation » n'est pas appréciée par certains praticiens. « Dans le contexte actuel, cette campagne a des effets délétères sur le moral des médecins qui reçoivent ces courriers et les interprètent comme une remise en cause de leur pratique » a déclaré l'URPS, syndicat de médecins libéraux.

Pour la docteure Valérie Briole, présidente de l'URPS en Ile-de-France, cette campagne de la Sécurité Sociale ne se baserait par ailleurs que sur des calculs ne prenant pas en compte la justification de ces arrêts. Ainsi, dans un questionnaire soumis aux médecins adhérents du syndicat, si la moitié des répondants ont constaté une forte augmentation des prescriptions d'arrêt de travail ces trois dernières années, cette hausse s'expliquerait principalement, selon eux, par les effets du Covid-19 et la dégradation des conditions de travail.

S'interroger sur « les raisons du mal-être »

« Au lieu de condamner les médecins prescripteurs d'arrêts de travail, pourquoi ne pas enquêter sur les raisons du mal-être grandissant des Français ? » s'est interrogée la présidente syndicale. D'autant qu'en parallèle, l'enquête a aussi révélé une hausse des violences de la part de certains patients. 31 % des médecins répondants ont par exemple déclaré avoir déjà subi des menaces et des pressions pour prescrire un arrêt de travail.

Enfin, concernant d'éventuelles évolutions du système, 76 % des médecins interrogés ont déclaré être favorables à la suppression de l'obligation de prescription, et 90 % à la mise en place d'une alternative à l'arrêt de travail, comme le télétravail aménagé, pour les arrêts de longue durée.

5 commentaires

  • 24 juillet 19:18

    C est sûr que les ra clu res qui nous gouvernent ne doivent pas tomber souvent malades comme ils ne foutent rien !!!!


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