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SCPI : gare aux escroqueries !
information fournie par Boursorama avec LabSense 17/03/2020 à 08:30

Les SCPI - sociétés civiles de placement immobilier – permettent d’investir collectivement. Mais si le concept peut séduire, il peut aussi être synonyme d’arnaque.

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Les SCPI : un succès croissant

Les SCPI ont déjà séduit plus de 800 000 Français. Le principe ? Des sociétés de gestion collectent de l’argent (des fonds) qu’elles utilisent pour acheter des commerces, entrepôts, logements ou encore bureaux ensuite mis en location. Chaque investisseur est propriétaire d’une partie de l’investissement et perçoit des dividendes grâce aux loyers. Selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), les SCPI représentent à l’heure actuelle une capitalisation de 64 milliards d’euros soit près de 50 milliards de plus qu’en 2009 (18,9 milliards d’euros). En 2018, la rentabilité des SCPI était estimée à 4,35 %. Mais attention aux escroqueries avec ce placement immobilier. À noter : les SCPI sont régies par l’article L 214-86 et suivants du code monétaire et financier et par les articles 422-189 du règlement général de l’AMF. Elles doivent notamment informer les investisseurs des risques : revenus non garantis, perte en capital...

SCPI et usurpation d’identité

Lorsque l’on fait un petit tour sur le web, on se rend compte que plusieurs investisseurs en SCPI ont regretté leur décision après avoir été victimes d’arnaques. D’ailleurs, le nombre d’escroqueries a littéralement explosé depuis 2019. Comme l’expliquent les experts, certaines personnes peu scrupuleuses n’hésitent pas à voler les noms de sociétés de gestion, à copier d’anciens documents juridiques officiels et autres e-mails et à fournir de faux certificats de propriété. Ainsi, avec ces divers documents plus vrais que nature, elles parviennent à piéger de nombreux particuliers qui n’y voient que du feu. « Dans un premier temps, on vous appâte en vous faisant remplir un formulaire puis vous êtes rappelés. Le téléphone est un outil de manipulation majeur » explique ainsi Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants à l’Autorité des marchés financiers (AFM). Persuadés de réaliser un bon placement, les investisseurs effectuent des virements importants (11 000 euros, 30 000 euros, 300 000 euros...). Pour ces personnes, cela représente une vie entière d’économies qu’ils ne reverront pas en dépit de plaintes déposées. En 2019, plusieurs centaines de cas ont été comptabilisés.

Comment éviter les arnaques ?

Il est essentiel de vérifier qui se cache derrière les appels téléphoniques/e-mails que vous recevez. Pour ce faire, vous pouvez vous fier au registre des agents financiers (Regafi) et au registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (Orias). Il existe aussi l’application AMF Protect Epargne et son site où l’on trouve une « liste des acteurs non autorisés » régulièrement mise à jour. Attention cependant, les faux sites se créent rapidement et cette liste noire peut ne pas inclure les tout derniers. En cas de démarchage téléphonique, passez un appel au siège de la société et demandez la personne que vous venez d’avoir en ligne. Vous saurez ainsi si elle est réellement celle qu’elle prétend être. Enfin, ne procédez à aucun virement bancaire sans avoir fait toutes ces vérifications et évitez les virements hors de France.

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