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Retraites: Delevoye veut encore croire à un âge de départ à 62 ans
information fournie par Le Figaro 24/04/2019 à 09:28

Retraites: Delevoye veut encore croire à un âge de départ à 62 ans (Crédit photo: Adobe stock)

Retraites: Delevoye veut encore croire à un âge de départ à 62 ans (Crédit photo: Adobe stock)

Dans un entretien à l'Est républicain, le Haut commissaire assure à nouveau que sa réforme des retraites ne reviendra pas sur cet âge légal. Mais il explique dans le même temps que les Français auront tout intérêt à travailler plus longtemps.

Jean-Paul Delevoye y croit encore. Dans un entretien à l'Est Républicain ce mercredi, le Haut commissaire en charge de la réforme des retraites martèle que l'âge légal de départ à la retraite restera fixé à 62 ans. Dans une énième tentative visant à mettre fin à la cacophonie sur le sujet, et à quelques heures de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, il explique avoir obtenu la confirmation du premier ministre, Édouard Philippe: «l'âge légal ne changera pas». Dans le futur système universel de retraites à points, la liberté de partir à 62 ans sera «préservée», assure-t-il.

Jean-Paul Delevoye déplore les récentes déclarations des poids lourds du gouvernement (Agnès Buzyn, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire) qui ont semé le doute dans l'esprit des partenaires sociaux avec lesquels il discute de cette réforme depuis plus d'un an. «Cela a sans doute justifié la position de Force ouvrière, qui s'est retiré de la concertation», regrette-t-il. FO a en effet claqué la porte des négociations la semaine dernière. «Il arrive un moment où il faut que le gouvernement nous dise ce qu'il entend faire (…) Tout le monde en parle de cet âge. Ça se discute partout sauf là où on pensait que ça se discutait», a déclaré le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier. Cette confusion sur l'âge légal de départ à la retraite a également poussé le Medef à adopter «une vision à caractère budgétaire» sur le sujet, selon Jean-Paul Delevoye. Le patronat plaide en effet pour un report progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans puis une indexation mécanique de cet âge légal sur l'évolution de l'espérance de vie dès 2028. Avec dans le viseur quelque 17 milliards d'euros de ressource nette par an.

Inciter les Français à travailler plus

«Si on veut maintenir le niveau de cotisation et maintenir le niveau de pension, il faudra travailler un peu plus. De manière modérée, il faudra aller dans cette direction. Il faut reculer l'âge légal», a également fait savoir l'ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, sur RTL ce matin. Mais malgré les nombreuses voix qui s'élèvent pour réclamer ce changement de cap, Jean-Paul Delevoye reste campé sur ses positions. Néanmoins, il admet que dans «l'intérêt de l'équilibre du système», les Français feraient mieux de partir à la retraite «de préférence à 63 ans, 64 ans». Pour les y inciter, il confirme la mise en place d'un système de surcote qui récompensera ceux qui partent plus tard par une augmentation de leur pension.

Sans bouger l'âge légal de départ à la retraite, ancienne promesse électorale d'Emmanuel Macron, la réforme de Jean-Paul Delevoye permettrait ainsi de répondre à la volonté du gouvernement d'inciter les Français à travailler plus. L'idée finale étant de faire face à des enjeux sociétaux tels que le financement de la dépendance. Le sujet sera sans nul doute abordé par le chef de l'État lors de sa très attendue conférence de presse jeudi. Jean-Paul Delevoye rendra quant à lui ses recommandations au gouvernement après les élections européennes du 26 mai, en vue d'une présentation du projet de loi cet été.

13 commentaires

  • 25 avril 00:12

    goufio2 Mais le taux de rendement du capital grimpe allègrement vers les 5 % et avec une croissance en berne l'accroissement des hauts patrimoines fricote avec les 3 à 4% par an. ce qui conduit à un doublement en 15 ans. Pas mal non? Et bien sûr si l'on pouvait augmenter les marges et avoir 6 ou 7% l'an et un doublement dans 10 ou 12 ans, ce serait le pied. Il faut absolument baisser les salaires en ajoutant du travail pour le même salaire.


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