Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Retraite : les habitats partagés pour seniors se développent en France avec quelques difficultés
information fournie par Boursorama avec Newsgene 17/05/2022 à 08:00

Les opérateurs privés blâment « l'inertie » de l'administration publique pour réglementer ce type d'habitat. (illustration) (StockSnap / Pixabay)

Les opérateurs privés blâment « l'inertie » de l'administration publique pour réglementer ce type d'habitat. (illustration) (StockSnap / Pixabay)

Les habitats partagés pour seniors, à mi-chemin entre les maisons de retraite et les colocations, sont en plein développement en France. Mais la législation française n'a que peu évolué pour permettre ce genre d'organisation et les opérateurs privés qui se spécialisent dans ce type d'habitations aimeraient voir les choses bouger plus vite.

Solution intermédiaire entre maintien à domicile et Ehpad, les « habitats partagés », petites colocations pour personnes âgées, pourraient accueillir des dizaines de milliers de résidents à l'avenir. Mais leur développement est entravé par un « cadre réglementaire confus » , s'agacent les opérateurs privés du secteur.

Une colocation de seniors

Dans ce type de logement, les seniors signent un bail de location classique. Ils disposent alors d'une chambre individuelle et de pièces de vie partagées avec leurs colocataires. Un professionnel s'occupe des courses et de la préparation des repas. C'est le cas dans une colocation de Pessac (Gironde), gérée par la société privée Domani et qui accueille sept personnes.

Les locataires ont chacun leur chambre et leur salle de bains et se retrouvent pour le repas ou les loisirs dans une grande cuisine/salle à manger commune. La maisonnée est gérée par une coordinatrice en journée et un prestataire d'aide à domicile prend le relais le soir et le week-end. Des étudiants logés à l'étage touchent 250 € par mois pour être disponibles la nuit au cas où les résidents activeraient leur bouton d'appel à l'aide.

Un type d'habitat en plein développement

Objectif : que les seniors aient un « sentiment d'arrachement le plus faible possible » en partant de chez eux. Le loyer y est en outre inférieur d'environ 20 % au coût d'un Ehpad, selon Jean de Miramon, l'un des cofondateurs de Domani. Et la demande est là : avant même l'ouverture de cette résidence, plus de 200 familles avaient manifesté leur intérêt.

En France, 100 000 seniors au total devraient pouvoir bénéficier d'un tel logement d'ici à 2030, selon les auteurs d'un rapport de 2020. Pour l'heure cependant, moins de 5 000 personnes résident dans ce type d'habitat, selon un collectif d'opérateurs privés. Selon eux, « l'inertie » de l'administration complique l'avancement des projets.

Une législation qui avance lentement

Parfois, le promoteur se voit refuser l'agrément qui lui permettrait de salarier lui-même les aides à domicile. « Le problème, c'est qu'on est un peu dans une zone grise , explique Laurence Boludo, directrice de la Maison de Blandine, qui crée des habitats partagés de 5 à 25 appartements. On ne sait pas où nous mettre ! »

La législation a pourtant évolué. Depuis 2021, les résidents peuvent théoriquement toucher, sans condition de ressource, une aide à la vie partagée (AVP) destinée à financer les prestations communes aux habitants de la colocation. Une théorie qui ne fonctionne pas si bien d'un département à l'autre.

Pour l'heure en effet, seule une trentaine de conseils départementaux ont signé un accord avec l'État pour mettre en place cette aide, financée par les départements à hauteur de 20 %. Selon le directeur adjoint de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), une soixantaine d'autres départements devraient les rejoindre cette année.

1 commentaire

  • 16 mai 11:02

    c'est le nouveaueldorado des sociétés immobilière privés, une rentabilités hors normes au M2


Signaler le commentaire

Fermer