
C’est à Strasbourg que le pouvoir d’achat immobilier a le plus fortement diminué. (Pixabay / nattanan23)
Depuis janvier, le pouvoir d'achat immobilier dans les grandes villes françaises a baissé en moyenne de 3 m². Sont en cause l'augmentation des prix des biens et la remontée des taux des crédits immobiliers. Cette tendance, qui est particulièrement marquée à Strasbourg et à Marseille, devrait par ailleurs se poursuivre dans les prochains mois.
Une étude de MeilleursAgents a récemment montré que le pouvoir d’achat immobilier avait baissé de 3 m² dans les onze grandes métropoles françaises (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse) depuis janvier 2022, rapporte BFM Immo . Cette diminution, variable en fonction des villes, vient ainsi partiellement s’additionner à la perte de 6 m² de pouvoir d’achat immobilier constatée entre 2017 et mars 2022.
-5 m² à Strasbourg
Cette récente accélération s’explique à la fois par une tendance à l’augmentation des prix des biens depuis janvier et par l’augmentation des taux des crédits immobiliers. Ces derniers ont grimpé de 0,5 point en moyenne depuis janvier, faisant baisser la capacité d’emprunt des ménages français de 5%.
Ainsi, c’est à Strasbourg que le pouvoir d’achat immobilier a le plus fortement diminué. Avec une hausse de 4,7% des prix depuis janvier, les futurs propriétaires ont, au total, perdu 5 m² de pouvoir d’achat. Il a réduit de 4 m² à Marseille, de 3 m² à Bordeaux, Montpellier, Nantes et Toulouse, de 2 m² à Lille, Lyon, Nice et Rennes et enfin de 1 m² à Paris, où les prix continuent de rester les plus stables.
Une tendance durable
Cette tendance devrait par ailleurs se poursuivre dans les prochains mois. Entre début mai et début juin, les prix ont continué d’augmenter dans 70% des grandes métropoles françaises. À Marseille, ils ont ainsi progressé de 1%, tandis qu’à Lille, ils ont baissé de 0,4%.
Les taux des crédits immobiliers devraient quant à eux également continuer leur remontée, la Banque centrale européenne (BCE) souhaitant utiliser cette variable pour limiter les effets de l’inflation. Les taux pourraient ainsi progressivement revenir à 2,5 ou 3% dans les prochains mois. En conséquence, une baisse des prix de l’immobilier pourrait survenir. Son niveau pourrait néanmoins ne pas compenser cette augmentation des taux.
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