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Négociations commerciales : dans les rayons, quels sont les produits dont les prix vont augmenter ou baisser ?
information fournie par Le Figaro 03/03/2025 à 16:27

(Crédits: Adobe Stock)

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Deux jours après la fin des discussions entre les distributeurs et les industriels, les prochaines évolutions des prix commencent à se dessiner. Ils seront perceptibles dans les magasins dans les prochaines semaines.

Les consommateurs pourront-ils bientôt voir les prix de leurs produits favoris baisser dans les supermarchés ? Alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels ont pris fin samedi à minuit, les premières tendances commencent à émerger. Jeudi, le PDG de Coopérative U, Dominique Schelcher , a promis que les clients profiteraient de «la fin de l'inflation généralisée» . «Globalement, il y a une stabilité globale mais pas une déflation» , a-t-il ensuite nuancé. De son côté, le président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-François Loiseau, prévoyait, deux jours plus tôt, des hausses de prix «entre 0 et 6-7%» .

Ce lundi, la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, a souligné que «l'atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d'inflation que nous avons connues» . La baisse de certaines matières premières ne signifie pas nécessairement que le prix du produit final suivra le même chemin : «Si certains produits agricoles baissent [comme le blé], un paquet de pâtes pourra voir son prix neutre parce qu'il faut compter la hausse des salaires et des coûts d'emballage» , a expliqué Jean-François Loiseau, président de l'Ania, sur RTL.

Des hausses «largement absorbables par le consommateur»

Concrètement, plusieurs biens devraient voir leur prix reculer. En plus des produits à base de blé, comme les céréales, pâtes ou la farine, Dominique Schelcher prévoyait la semaine dernière des baisses de prix «sur les huiles et la droguerie» . «Mais il y aura quelques hausses sur les produits à base de chocolat» , notamment à cause de l'envolée des cours du cacao, qui a pris plus de 50% sur un an. Pour Jean-François Loiseau, en plus des références à base de cacao, «il y aura des hausses de prix un peu plus importantes sur le café et le jus d'orange, qui ont connu des augmentations mondiales» . «Il faut bien les répercuter» , justifie-t-il.

Une «légère hausse» est également à prévoir sur les produits laitiers. «Il faut être bien conscient de ce que ça représente pour le consommateur. On parle de quelques centimes d'euros sur les pots de yaourt, quelques centimes d'euros sur un camembert ou quelques centimes d'euros pour un emmental» , a fait savoir François-Xavier Huart, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière. Interrogé ce lundi matin sur France Inter, le représentant estime que «ces hausses sont largement absorbables par le consommateur, qui, certes, a été beaucoup mis à contribution au cours des derniers mois. Mais il n'y a pas eu de perte de volume sur les produits laitiers. Les consommateurs français ont toujours continué à mettre des produits laitiers dans leur caddie. On leur demande donc à nouveau de nous faire confiance, de faire confiance à la filière et de soutenir les éleveurs» .

Pour rappel, le prix d'achat au fournisseur représente «en moyenne 72%» du prix de vente, selon un graphique sur la différence de prix, consulté par l'AFP. Pour un prix en rayon de 2,50 euros (hors taxe), le prix d'achat hors taxe au fournisseur serait ainsi d'1,80 euro. La marge de 0,70 euro est utilisée pour payer les frais de personnel (23 centimes), la logistique (11 centimes), les loyers (6 centimes), l'énergie (2 centimes), pour un bénéfice effectif d'un peu plus de 5 centimes, soit 2%.

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