La situation immobilière devient critique à Nantes. (illustration) (Pixabay / barskefranck)
La crise du logement est palpable à Nantes en raison d'un manque flagrant de constructions neuves. Dans le même temps, le taux de vacances sur le marché locatif n'a jamais été aussi bas.
La situation immobilière à Nantes est de plus en plus tendue. Les constructions de logements neufs ne permettent pas de contenir la demande et, parallèlement, les ventes ne progressent pas, rapporte ainsi France 3 Pays de la Loire . Même si 9 à 10 000 nouveaux habitants arrivent chaque année dans l'agglomération de Nantes, « la situation est vraiment grave » , assure auprès de nos confrères Christine Serra. La présidente du CINA, le Club Immobilier de Nantes Atlantique qui regroupe promoteurs, urbanistes, architectes, constructeurs ou encore investisseurs.
62 % de logements neufs en moins sur un an
Au premier semestre 2023, 412 logements neufs ont été mis en vente, soit 62 % de moins qu'il y a un an. Au total, 311 ont été vendus, soit une baisse de 69 % sur la même période l'an passé. « Aujourd'hui, si je ne prends que l'exemple du logement social, il faudrait produire, pour répondre à la demande de logements telle qu'elle s'exprime, 40 % du parc qu'on a mis 100 ans à produire » souligne David Martineau, conseiller départemental chargé du logement et de l'habitat.
Le marché de la location est également touché par cet arrêt dans le neuf. Le taux de vacance des logements locatifs sur la métropole de Nantes est tombé à 2,2 %. Un record, selon Ouest-France . « Aujourd’hui, un logement à louer dans l’agglo nantaise ne reste jamais vide plus d’un mois » souligne Isabelle Lefeuvre, de la commission habitat du Cina.
12 000 logements par an à produire
La cause de cette pénurie de logements locatifs serait l'arrêt des livraisons de logements neufs, pointe le quotidien régional. De plus, les locataires ont davantage de difficultés à devenir propriétaire et sont donc contraints de rester sur le marché locatif.
Pour le Cina, l'avenir est loin d'être radieux. La situation ne devrait pas s'améliorer avant des mois ou des années. L'ensemble du département de la Loire-Atlantique est touché par la pénurie. Il faudrait au minimum 12 000 logements de plus chaque année.
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