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Le rhodium enflamme les bourses
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/03/2020 à 08:30

Le point sur le nouveau métal favori des marchés. Plus fort que l’or, le rhodium s’échange désormais à plus de 8 000 euros l’once.  Le nouveau métal favori des marchés a bénéficié d’une hausse de plus de 30 %  au début de l’année 2020.

iStock-AlexLMX

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La nouvelle valeur refuge

En cas d’incertitude, les investisseurs ont tendance à se tourner vers les valeurs sûres que sont les matières premières. Reine de ces valeurs dites « refuges », l’or s’est récemment fait détrôner par un métal méconnu, le rhodium. Ce sous-produit issu de l’extraction de platine ou  de nickel vole donc la vedette au métal le plus précieux qui soit. Très dur, blanc argenté,  le rhodium présente une excellente résistance à la corrosion. Il est ainsi utilisé comme métal de finition dans le secteur de la joaillerie. Mais ce sont ses propriétés lui permettant de catalyser les gaz polluants qui le rendent intéressant, puisqu’il est aujourd’hui essentiel aux produits de l’industrie automobile.

Un métal indispensable à l’industrie automobile

Le prix du rhodium s’explique en partie par l’évolution des législations antipollution à travers le monde. Le métal est en effet principalement utilisé dans la fabrication des convertisseurs catalytiques  qui réduisent les émissions des gaz d’échappement des voitures. On estime que 90 % du rhodium en circulation est actuellement utilisé dans l’industrie automobile. Selon les spécialistes, le renforcement des législations relatives à la production des gaz à effet de serre pourraient profiter au rhodium pendant quelques temps.

Un métal rare

La rareté du rhodium est également un paramètre important. Il n’existe en effet pas de gisement, ni donc d’exploitation minière de rhodium. Comme le métal est un sous-produit issu de l’extraction des mines de platinoïdes, sa production est très limitée. Seules une dizaine de mines à travers le monde sont réputées pour extraire le métal. 80 % de la production mondiale provient d’Afrique du Sud, 8 % de l’Oural, en Russie, et le reste de territoires comme l’Ontario, au Canada. La production mondiale s’élèverait à environ 26 tonnes par an depuis 2016. On compte également  entre 10 et 13 tonnes de rhodium recyclé.

Une valeur instable

L’achat du rhodium en bourse n’est pas une entreprise aisée pour les investisseurs particuliers. Il n’existe en effet aucune structure d’échange à proprement parler. Le cours du rhodium est fixé par la multinationale Johnson Matthey Corporation. Confiante, la firme prévoyait au début de l’année un accroissement du déficit de l’offre et donc une augmentation du cours sur 2020. Certains spécialistes, plus frileux, pointaient du doigt son versant volatile, rappelant qu’en 2008, le précieux métal avait atteint la valeur colossale de 9 000 $ l’once avant de retomber à 760 $.  Les cours des métaux ont globalement souffert au premier trimestre 2020. En cause, les craintes suscitées par le début de l’épidémie de coronavirus en Chine, le premier pays importateur de matières premières. Dans ce contexte nébuleux, le rhodium et le palladium faisaient partie, au début de l’année, des métaux qui parvenaient à tirer leur épingle du jeu, poussés par les vents favorables de l’industrie automobile. L’avenir nous dira si la crise économique  anticipée, due au coronavirus, aura un impact négatif sur le cours du Rhodium, l’industrie automobile étant gravement freinée, ou si au contraire il s’affirmera en tant que valeur refuge.

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