Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le bailleur social de Bobigny rembourse une subvention de 800.000 € à la mairie
information fournie par Le Figaro 16/11/2020 à 18:31

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Clicsouris )

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Clicsouris )

L'ancienne municipalité de Bobigny avait versé cette somme au bailleur social pour annuler le paiement des loyers de 4000 locataires.

C'est la fin - a priori - d'un long feuilleton entre Bobigny et le bailleur social de la ville. Durant le premier confinement, fin avril, le maire UDI sortant Stéphane de Paoli s'était engagé à annuler le paiement des loyers d'un mois pour les 4000 locataires de son Office public de l'habitat (OPH). Quelques jours plus tard, le président de l'office s'y refuse, expliquant ne pas avoir les moyens financiers d'appliquer cette mesure.

Finalement, fin mai, la mairie annonce, contre l'avis de la préfecture, qu'elle prendra à sa charge cette exonération qui s'élève au total à 800.000 euros. Une somme versée au bailleur social par la mairie que le président de l'OPH affirme avoir remboursé intégralement. « Il nous a paru naturel de rembourser cette subvention injustifiée qui n'est plus ni moins le résultat de l'incurie de la municipalité précédente . Il est impensable d'instrumentaliser les difficultés des locataires de l'OPH à des fins politiciennes », affirme Mohamed Aissani. Début juillet, le nouveau maire communiste Abdel Sadi avait annoncé qu'il ne mettrait pas en pratique la promesse de son prédécesseur et n'annulerait donc pas les loyers HLM.

Pourquoi? Entre-temps, dans un courrier adressé fin juin à l'ancienne municipalité, la préfecture de Seine-Saint-Denis retoque le versement de cette subvention exceptionnelle, la jugeant « illégale » et « contraire au principe d'égalité devant le service public car elle ne répond pas aux besoins de la population dans son ensemble ». « Si ce processus illégal avait été jusqu'au bout, l'OPH aurait été contraint, en contrepartie, de consacrer 800.000 euros sur son budget 2020. Ce qui aurait ruiné l'OPH », insiste Mohamed Aissani.

Même la Fondation Abbé-Pierre, qui réclamait plutôt un dispositif ciblé pour aider les ménages les plus en difficulté, avait estimé que l'annulation des loyers était une option « un peu démesurée , dans le sens où la plupart des locataires n'ont pas de baisse de revenus ».

Le président de l'OPH a donc mis un terme à cette mesure qu'il qualifie d'« électoraliste ». Le gel des loyers avait été décidé entre les deux tours de l'élection municipale. Au second, en juin dernier, le communiste Abdel Sadi l'avait emporté devant le candidat UDI Christian Bartholmé qui avait remplacé Stéphane de Paoli qui avait renoncé à se représenter.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer