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La baisse des taux de crédits immobiliers est en cours
information fournie par Boursorama avec LabSense 10/10/2024 à 08:30

Dans un marché immobilier chahuté par l’inflation, la hausse des prix de la construction, et bien sûr le coût du crédit, une embellie semble être en train de se dessiner. La diminution des taux d’intérêt joue en effet un rôle majeur ; mais le phénomène est-il conjoncturel, ou va-t-il s’inscrire dans la durée ?

La baisse des taux de crédits immobiliers est en cours-iStock-Mongkol Onnuan.jpg

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Quelle est la situation en octobre 2024 ?

Tout dépend du profil de l’emprunteur, de sa région, et de la durée sur laquelle il souhaite s'engager. Ainsi – et contre toute attente – les profils les mieux notés par les banques sont les moins sujets à une baisse de taux. S’ils empruntent sur 7, 10, ou 12 ans, ils se voient offrir, en octobre, des conditions relativement stables par rapport aux mois précédents. En revanche, les aspirants à la propriété qui ont des dossiers moins favorables, et qui sollicitent des prêts sur des durées de 15, 20 et 25 ans, se voient appliquer de meilleures conditions d’emprunt. Et la dynamique baissière se fait encore plus sentir s’ils résident dans les régions Rhône-Alpes, Est et Méditerranée. A l’inverse, le Nord, Sud-Ouest et Île-de-France enregistrent des taux légèrement moins avantageux. Si l’on parle de moyenne nationale, les taux fixes appliqués depuis le début du mois d’octobre sont les suivants : 3,21% sur 7 ans, 3,23 % sur 10 ans, 3,30 % sur 12 ans, 3,32 % sur 15 ans, 3,42 % sur 20 ans, 3,51 % sur 25 ans.

A quoi s’attendre dans les mois qui viennent ?

Alors que le 18 septembre dernier, la Banque centrale américaine (FED) décidait d'abaisser ses taux directeurs (une première depuis quatre ans), la BCE l’avait devancée de quelques jours, en abaissant son propre taux à 3,5%, le 12 septembre. Pour mémoire, ce taux avait atteint 4%, soit son niveau le plus haut depuis la création de l’euro en 1999. La baisse du 12 septembre était la seconde enregistrée en 2024, après 10 hausses consécutives. Dans le même temps, on assistait dans la zone euros, à un ralentissement de l’inflation, avec un taux qui, de 2,6 % en juillet, passait à 2,2% en août (son plus bas niveau depuis trois ans). Autant de signaux positifs ayant entraîné des réactions plutôt positives de la part des banques… D’une part, la légère baisse des taux d’intérêt, et d’autre part, selon la Banque de France, une « reprise graduelle de la production de crédits immobiliers ». Pour que perdurent ces bonnes nouvelles, le taux directeur appliqué par la BCE joue un rôle majeur. Or, si le Conseil des gouverneurs semble plutôt enclin à poursuivre les baisses (« Il est aujourd’hui opportun de faire un nouveau pas dans la réduction du caractère restrictif de la politique monétaire »), la prudence reste tout de même de mise… « Nous déciderons réunion par réunion et notre trajectoire, dont la direction est assez évidente, n'est pas prédéterminée, ni en termes de séquence, ni en termes de volume », a, pour sa part, déclaré Christine Lagarde, la présidente de la BCE.

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