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L'étonnant succès des hôtels interdits aux enfants
information fournie par Le Figaro 09/04/2016 à 06:00

Il existerait près de 700 de ces établissements dans le monde. Alors que le phénomène est rare en France, la formule des «vacances sans enfants» fait des émules en Allemagne.

Des vacances de rêve... sans enfant! Les brochures d'agences de voyage et de tour opérateurs vantant des séjours de détente et de calme dans un univers sans petites têtes blondes ou brunes fleurissent sur Internet. À l'instar de Thomas Cook, qui propose un package «parfait pour couples qui aiment la paix», de 7 nuits demi-pension au Sentido Tucan, un hôtel 4 étoiles à Majorque. Ou encore Jetair qui dispose d'un catalogue impressionnant d'hôtels-clubs réservés aux clients âgés de 16 ans et plus, voire 18 ans et plus, en Turquie, en Grèce, en Espagne ou en République dominicaine. Les voyagistes français Fram ou Ôvoyages surfent aussi sur ce concept très ciblé du séjour «adults only».

Ce marché ne vise pas uniquement les couples, mais s'adresse tout autant à des groupes d'amis. Comme les autres clubs de vacances, ces établissements proposent une sélection très fournie d'activités physiques et sportives: fitness, aquagym, tennis, bien-être... Sans oublier une large place laissée à la fête avec, au programme, des soirées à thème, buffets copieux et musique survitaminée.

Discret, l'essor d'une offre de vacances sans enfant est pourtant mondial. Il existerait près de 700 hôtels interdits aux enfants dans le monde (précisément 682 à ce jour), selon le site allemand Urlaub ohne Kinder («vacances sans enfant»). Carte à l'appui, ce portail recense les établissements concernés, dont la grande majorité se situe en Europe méditerranéenne, comme le confirme un classement publié par TripAdvisor. Les Baléares en regorgent. Avec 185 adresses, le continent américain vient en deuxième position, loin devant l'Afrique (54), l'Asie (44) et l'Océanie (24). Le concept «adults only» connaît notamment un succès croissant en Allemagne où une quarantaine d'établissements de ce type existent. L'Agence allemande antidiscrimination considère, d'ailleurs, ce phénomène comme «problématique», selon l'agence de presse DPA, reprise par Slate.fr. Aucune plainte n'aurait cependant été déposée.

«Motif légitime de refus de vente»

En France, les vacances «adults only» ne sont apparemment pas encore ancrées dans les moeurs. L'Hexagone compterait seulement trois hôtels interdits aux enfants, d'après la liste établie par Urlaub ohne Kinder. Le Club Med Val Thorens est ainsi réservé aux plus de 18 ans peut-on lire dans la brochure allemande de l'établissement, mais pas sur le site français! Les conditions générales de vente de Club Med précisent toutefois que «certains Villages n'acceptent pas les enfants de moins de 2 ans (moins de 4 mois sur certains Villages), les enfants de moins de 8 ans (Club Med 2) ou les mineurs de moins de 18 ans (Villages pour adultes)». De son côté, la Villa St Maxime, à Nice, indique clairement sur son site rédigé en anglais (sur la page Room & Rates) que l'établissement «ne convient pas aux jeunes enfants». L'hôtel Macassar, dans la Somme, figure aussi dans la liste.

Du côté de l'Umih, un organisme patronal qui représente le secteur de l'hôtellerie, on confie «ne pas avoir entendu parler» de cette tendance. Les tour opérateurs tricolores, s'ils ne tiennent pas de statistiques sur les offres «adults only», admettent proposer des séjours dans des hôtels partenaires appliquant cette politique commerciale exclusive, mais sur des destinations moyen-courrier et long-courrier.

Ces offres, que d'aucun pourrait considérer comme discriminantes, sont-elles légales? «Tant que l'annonce est faite au préalable et que l'établissement a un motif légitime de refus de vente à certains types de clientèle, il peut tout à fait afficher ‘interdit aux enfants'», précise-t-on au service juridique de l'UFC-Que Choisir. «En revanche, à partir du moment où le motif est remis en cause par le client, il appartient à un juge de trancher car il n'existe pas de jurisprudence en la matière.» En clair, pour ceux qui soupçonneraient des hôtels de fermer leur porte à leurs charmants bambins simplement pour offrir «la paix» au reste des clients, l'existence d'un éventuel préjudice se décidera au cas par cas.

1 commentaire

  • 11 avril 08:19

    j'ai pas tout compris


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