Impôt sur le revenu : Solidaires craint « une seconde vague épidémique » avec la possible réouverture des centres des impôts
Le syndicat Solidaires souligne que la possible réouverture des centres des impôts après le 11 mai dans le cadre de la campagne d'imposition 2020 serait « une folie » . « Cela mettrait en danger les agents des finances publiques et les contribuables » , estime-t-il dans un communiqué.
Solidaires avait demandé le report de l'ensemble des échéances fiscales en raison de la crise sanitaire. Cette fois, le syndicat majoritaire aux finances publiques dit craindre « le début d'une seconde vague épidémique » avec la possible réouverture des centres des impôts à partir du 11 mai pour la campagne d'imposition 2020.
Alors que celle-ci vient de débuter, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé lundi 20 avril que les contribuables ne pourraient pas, dans un premier temps, se rendre dans leur centre des impôts pour déposer leur déclaration en raison du confinement. Mais la Direction Générale des finances publiques (DGFiP) devrait proposer au gouvernement des modalités de réouverture de ses centres à partir du 11 mai afin d'accueillir le public avec ou sans rendez-vous.
L'ouverture des centres, « une folie »
« Autrement dit, il envisage rapidement une campagne impôt sur le revenu qui se rapprocherait de la normale. Il y a de quoi être déconfit » , déplore Solidaires dans un communiqué. Pour le syndicat, « la priorité absolue demeure la protection de la vie et la santé, ce que les déclarations du ministre mettent clairement en danger » . Solidaires rappelle qu' « en 2019, 4,5 millions de personnes ont été reçues dans les services de la DGFiP » , en évoquant des accueils surchargés et de longues files d'attente.
« Tous les spécialistes s'accordent à dire que le risque pandémique n'aura pas disparu avant une longue période (...). Ouvrir les services à plusieurs millions de personnes serait donc une folie : cela mettrait en danger les agents des finances publiques et les contribuables », souligne le syndicat, ajoutant que le directeur général des finances publiques envisage la réception des contribuables « qu'avec beaucoup de précautions bien après le 11 mai. Les autorités de Bercy n'ont semble-t-il pas accordé leurs violons. »
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