La baisse des prix reste insuffisante pour compenser la hausse des taux d’emprunt. (Schluesseldienst / Pixabay)
Pour de nombreux ménages, acheter un bien neuf reste difficile. En cause : un pouvoir d'achat immobilier toujours en baisse à cause de la hausse des taux d'emprunt, malgré des prix immobiliers plus intéressants.
Acheter un bien immobilier neuf devient de plus en plus difficile dans de nombreuses villes en France. C'est ce que confime le courtier Empruntis, dans son baromètre semestriel du marché immobilier publié mardi 14 novembre 2023. Selon le calcul des mensualités de crédit nécessaires, réalisé avec le site spécialisé Trouver-un-logement-neuf.com, le pouvoir d'achat immobilier des Français est encore en baisse, rapporte Capital .
Une capacité d'emprunt réduite
Un constat réalisé alors que les prix du neuf baissent dans certaines agglomérations. Le calcul a été réalisé pour l'achat d'un trois-pièces neuf, dans dix grandes villes de l'Hexagone. A Lyon, les prix moyens d'un T3 ont baissé de 3 % par rapport à février et de 8 % à Nice, tout comme à Nantes.
« Alors que les ventes de logements neufs sont à un niveau historiquement bas, les promoteurs font tout pour diminuer leur prix de vente » , explique à nos confrères la porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com. Une baisse qui reste tout de même insuffisante pour compenser la hausse des taux d'emprunt : en moyenne +1,5 point au niveau national, depuis février 2023. « L'impact de ces hausses successives des taux sur le budget des ménages est majeur. Entre février et aujourd'hui, les ménages ont perdu entre 10 et 13 % de leur capacité d'emprunt » , ajoute de son côté la directrice des études d'Empruntis.
Ralentissement de la hausse des taux de crédit
Ce sont donc les mensualités qui augmentent pour les ménages. Pour acheter un T3 neuf à Marseille avec un emprunt sur 25 ans, il faut en moyenne débourser 2 089 euros par mois, soit une hausse de 23 % en novembre par rapport à février. Même constat à Toulouse, +20 %, à Strasbourg, +19 % ou à Bordeaux, +17 %.
Une éclaircie tout de même : la hausse des taux a ralenti depuis septembre. « Une bonne nouvelle pour les emprunteurs d'autant que les banques sont plus volontaristes, le contexte leur étant financièrement moins défavorable » , explique la directrice des études d'Empruntis.
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