
Le président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi) a évoqué une fiscalité "confiscatoire". Photo d'illustration. (Pixabay / Harry Strauss)
Les propriétaires de résidences secondaires ont vu le poids des taxes augmenter ces dernières années. Soumis à la taxe foncière ainsi qu'à la taxe d'habitation, certains peuvent aussi payer une surtaxe. Le nombre de communes pouvant l'appliquer va d'ailleurs augmenter en 2023.
La fiscalité à laquelle sont soumis les propriétaires de résidences secondaires est « confiscatoire » , a estimé Christophe Demerson, président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi). « Le poids de l'impôt pour ces particuliers ne cesse de s'alourdir, au point que certains se retrouvent désormais contraints d'arbitrer entre leur résidence principale et leur secondaire » , a-t-il regretté, cité par Les Echos .
Dans le détail, les propriétaires subissent une augmentation de la taxe foncière. Pour les multipropriétaires, c'est la double peine. La taxe foncière qui s'applique à leurs biens a connu une hausse de 30% en dix ans, c'est-à-dire une augmentation correspondant à trois fois l'inflation, a expliqué Christophe Demerson. C'est aussi le triple de l'augmentation des loyers. S'ils échappent maintenant à la taxe d'habitation de leur résidence principale, ils doivent la régler pour leur résidence secondaire.
Valeurs locatives cadastrales en hausse
En 2023, les taxes vont par ailleurs être revues à la hausse. Auparavant soumise au gel des taux depuis 2020, la taxe d'habitation va augmenter. Les taux sont librement fixés par chaque commune ou collectivité. Ne bénéficiant plus de la manne de la taxe d'habitation pour les résidences principales, elles pourraient être tentées de se rattraper sur la taxe des maisons secondaires. Même sans une augmentation des taux, le coefficient de revalorisation appliqué aux valeurs locatives cadastrales, valeur qui sert de base d'imposition à la taxe d'habitation et aussi à la taxe foncière, va augmenter de 7,1 %. Il s'agit d'un record depuis 1986. Ce coefficient avait déjà augmenté les années précédentes de 3,4 % et 1,2 %.
Selon le lieu de leur résidence secondaire, les propriétaires peuvent aussi être soumis à une surtaxe. Les conseils municipaux des communes « situées en zone tendue peuvent majorer de 5 % à 60 % la part de la cotisation de taxe d'habitation sur les résidences secondaires leur revenant » , indique le Code général des impôts. La surtaxe n'est néanmoins pas la règle. Sur les 1 150 communes ayant la possibilité de l'appliquer, seules moins de 300 villes le font. Cette proportion pourrait cependant augmenter. De plus, en 2023, ce sont 4 000 à 5 000 communes qui seront susceptibles de décider d'appliquer la surtaxe au titre de la taxe d'habitation 2024.
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