Face à des procédures qui s’enlisent, un couple a regagné son logement du Tarn, évacué à cause des risques d’effondrement de la maison des voisins. La situation lui coûtait trop cher.
Une situation ubuesque. Un couple demeurant à Graulhet ( Tarn ) se retrouve en difficulté et dans l’illégalité pour une situation dont les intéressés ne sont absolument pas responsables. Ils ont en effet été sommés de quitter leur logement à cause d’une habitation voisine qui menace de s’écrouler. Problème: la situation commence à traîner et leur coûte de l’argent. Cette maison qui leur a permis d’exaucer leur rêve de devenir propriétaire s’est transformée en cauchemar en novembre 2022 lorsqu’ils ont dû évacuer d’urgence les lieux avec leur fils. La bâtisse située en face de chez eux menaçait en effet de s’effondrer.
Comme le rapporte La Dépêche du midi , la famille a alors été hébergée un temps à l’hôtel du Lac avant que des amis ne leur trouvent une solution de relogement temporaire. Ils sont ainsi autorisés à retourner chez eux à la veille de Noël, mais la situation leur a déjà coûté 1500 euros. Et le pire, c’est ce que «déménagement forcé» ne sera pas le dernier. Dès la fin 2023, la façade de la maison du voisin s’affaisse à nouveau et il faut trouver une nouvelle solution.
Pas d’autre solution
Dans un premier temps, Sandrine, Vincent, leur fils et leur chien sont hébergés dans un logement de type T2 dont le loyer est pris en charge par la mairie mais ils sont prévenus qu’il faudra quitter les lieux en juin. Et surtout, il leur faut continuer à payer les charges de leur maison en plus de celle du logement temporaire... C’est ainsi que lorsque la mairie de Graulhet leur propose un nouveau logement, ils décident de refuser pour retourner dans leur maison. «On sait que c’est illégal mais nous n’avions pas d’autres solutions» , explique Sandrine.
Le couple dénonce notamment l’attitude des assureurs qui se renvoient la balle, faisant traîner les indemnisations. Par ailleurs, la famille note que leur rue est ouverte et qu’il y a du passage, ce qui ne devrait pas être le cas si leur domicile n’est plus viable. Malgré l’illégalité de la situation, la famille a clairement indiqué ses intentions à la préfecture et bénéficie de la bienveillance de la municipalité. La mairie de leur commune indique en effet à la Dépêche comprendre les difficultés et la frustration de cette famille face à la durée des procédures et à la condamnation d’un des assureurs à procéder à une indemnisation.
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