
Tous les produits d'épargne ne seront pas rentables en 2024. (Illustration) (Skitterphoto / Pixabay)
Selon la Banque de France, la hausse des prix devrait atteindre en moyenne 2,5 % en 2024. Dès lors, certains livrets réglementés vont rapporter plus que l’inflation, récompensant les nombreux Français qui ont fait passer l’encours de l’épargne réglementée de 874 milliards d'euros en 2022 à 935 milliards d'euros à la fin 2023. Voici un petit tour d’horizon de la rentabilité réelle de ces placements, selon Capital .
Un grand gagnant
Tout d’abord, on retrouve le fameux Livret A. Avec un taux gelé à 3 % depuis le 1er août 2023, tout comme celui du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ce produit d'épargne est redevenu rentable depuis février 2024. C'est en effet ce mois-ci que la hausse des prix est passée pour la première fois sous la barre des 3 % en s'établissant à 2,9 %.
Avec une inflation sur un an estimée par à l’Insee à 2,3 % en juillet, le Livret A offre donc un rendement net de 0,7 % à ses 57 millions de titulaires. Avec 7 000 euros d’encours moyen et une inflation annuelle de 2,5 % en 2024, il devrait rapporter 35 euros net par an. Ceux qui ont atteint son plafond de 22 950 euros gagneront 114,75 euros sur l’année.
Ces chiffres sont toutefois loin d’égaler ceux du Livret d’épargne populaire (LEP), la grande option gagnante de 2024. Avec un taux de 5 % au mois de juillet, qui a été abaissé à 4 % ce jeudi 1er août, il devrait garantir sur l’ensemble de l’année un rendement réel de 2,1 %, soit deux fois plus que l’an passé. Les titulaires d'un LEP ayant atteint le plafond de 10 000 euros devraient par conséquent recevoir 210 euros net.
Deux grands perdants
À l'inverse, deux produits d’épargne vont afficher une rentabilité négative sur l’ensemble de l’année 2024. C’est le cas du fameux plan épargne logement (PEL) et du compte épargne logement (CEL). Leurs taux d’intérêt ont été respectivement fixés à 2,25 % et à 2% au 1er janvier 2024. Soit moins que l’inflation mesurée en juillet et moins que celle estimée sur l’ensemble de l’année.
En clair, effectuer des placements sur ce type de comptes revient à perdre de l’argent en 2024. D’autant que ces deux produits sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, ce qui fait baisser leur taux net de fiscalité à 1,58% pour le PEL à 1,4% pour le CEL pendant cette période.
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