
Epargne : les Parisiens ont moins souffert que les autres du confinement
En l'espace de six mois, l'épargne détenue par les ménages parisiens a augmenté de 5 346 euros en moyenne selon les chiffres publiés ce lundi par la Banque de France. C'est quatre fois plus que la hausse constatée sur l'ensemble du pays. Les Parisiens auraient ainsi moins souffert du confinement que les habitants des zones rurales.
Les habitants de la capitale ont largement épargné durant le confinement. La valeur totale du patrimoine financier mis de côté par les Parisiens est passée de 206,3 milliards d'euros fin 2019 à 212,4 milliards d'euros au 30 juin 2020, selon les chiffres publiés par la Banque de France ce lundi 24 août et relayés par BFMTV .
Cela représente une hausse d'environ 3 % du patrimoine financier placé sur les divers produits d'épargne proposés par les banques (Livret A, LDD, PEL, PEA, comptes à terme…). Les chiffres montrent ainsi que les Parisiens ont davantage profité de ce début d'année, et notamment du confinement, pour mettre de l'argent de côté que les autres Français.
5 346 euros d'épargne par ménage à Paris
En effet, sur ces six mois, l'épargne des Parisiens a augmenté de 5 346 euros en moyenne par ménage contre 1 265 euros sur l'ensemble du pays. Les habitants des Hauts-de-Seine talonnent ceux de la capitale en ayant mis de côté (hors du compte courant) 5 175 euros supplémentaires selon les chiffres de la Banque de France.
Dans les départements les plus ruraux, les ménages n'ont que très peu épargné. Ainsi, la valeur totale des produits d'épargne détenus par les habitants de la Creuse a par exemple stagné à 2,1 milliards d'euros. La hausse est restée très limitée dans de nombreux départements comme les Ardennes, l'Aisne, l'Aude, l'Ariège ou les Pyrénées-Orientales, précise BFMTV .
Les Parisiens moins touchés par la crise
Comment expliquer cet écart ? Les six semaines de confinement n'auraient que très peu contrarié les Parisiens. Ceux-ci ont peu dépensé et conservé leur activité professionnelle grâce au télétravail. A l'inverse, de nombreux habitants des zones rurales ont fait face à une baisse de leurs revenus soit parce qu'ils étaient placés en chômage partiel, soit parce que leur activité était à l'arrêt pour les micro-entrepreneurs ou les artisans par exemple.
Ces différences ne sont cependant pas apparues avec la crise sanitaire. Un Parisien gagne en moyenne deux fois mieux sa vie qu'un Creusois, souligne BFMTV . Le montant de son épargne est six fois plus important.
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