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Des propriétaires font la fête parce qu’ils peuvent expulser leurs locataires
information fournie par Le Figaro 19/09/2023 à 06:45

En Californie, les propriétaires vivant à Berkeley, ne pouvaient pas expulser les locataires mauvais payeurs depuis la crise sanitaire. Cette interdiction a été levée.

L’association des propriétaires de Berkeley (Berkeley Property Owners Asssociation) a organisé une grande fête la semaine dernière. Le motif de ce rassemblement? La fin de l’interdiction d’ expulser les locataires dans cette ville de Californie. Désormais, « un propriétaire peut expulser un locataire pour non-paiement du loyer dû à compter du 1er septembre 2023, même si le locataire a une raison liée à la COVID pour ne pas payer son loyer », stipule le conseil des loyers de Berkeley. Le bailleur ne peut toutefois pas récupérer le loyer accumulé entre mars 2020 et avril 2023 dans le cadre d’une action en justice pour expulsion. Une bonne nouvelle que des propriétaires se sont empressés de fêter. « Nous célébrerons la fin de l’interdiction des expulsions. Vous pourrez profiter d’une boisson gratuite et d’une belle sélection d’amuse-gueules. Ceux qui veulent participer à l’événement sont les bienvenus! », annonce l’association sur son site. L’idée étant de partager le retour d’expérience de chaque propriétaire, mis en difficulté par des locataires mauvais payeurs.

La soirée s’est tenue dans un lieu nommé «Freehouse», maison gratuite, même si l’association des propriétaires a paradoxalement demandé une participation de 20 dollars, soit un peu plus de 18 euros par convive, rapporte Vice . La fête a toutefois tourné au drame quand des manifestants ont fait éclater une bagarre. Environ 100 défenseurs des conseils des locataires et des quartiers (TANC), du syndicat des locataires de Berkeley et d’autres groupes se sont rassemblés contre cette célébration. Des chants « Voyez notre puissance, voyez notre pouvoir, les propriétaires n’ont pas de happy hour », ont été entonnés à tue-tête. Un membre de l’association des propriétaires aurait giflé une femme des conseils des locataires et des quartiers et l’aurait poussée, relate Berkeleyside , le journal local. Une vidéo montre également un manifestant faisant tomber les lunettes d’un participant à la fête.

Impossible de récupérer les loyers perdus

Les propriétaires affirmant que la pandémie leur a causé un stress excessif, leur faisant perdre des mois de loyer, et ils célébraient la fin de cette anxiété. Ils ne pouvaient pas expulser leurs locataires pendant plus de 3 ans (de mars 2020 au 31 août 2023) même en cas d’impayés de loyer. Les seuls motifs jugés légitimes étaient une «violation» du locataire en matière de santé ou de sécurité. Motifs qu’il fallait prouver, ce qui décourageait bon nombre de propriétaires bailleurs. Un moratoire sur les expulsions a en effet été instauré pendant la crise sanitaire, des locataires ayant perdu leurs revenus. De leur côté, les défenseurs des locataires affirment que la célébration est de mauvais goût, car les communautés locales ont encore du mal à se remettre de la pandémie. La plupart des villes avaient cessé de mettre en place ce moratoire en 2021 et en 2022 mais certaines villes de Californie ont continué à le proposer. Berkeley est la dernière ville du comté à y mettre fin.

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