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Défiscalisation : les erreurs à ne pas commettre
information fournie par Le Figaro17/10/2016 à 19:30

En cinq ans, les impôts des Français ont augmenté de 32 milliards d'euros. Plusieurs placements à souscrire avant la fin de l'année permettent de réduire la note. Tour d'horizon.

Le dernier projet de budget du quinquennat est actuellement au Parlement. Seules quelques mesures concernent les épargnants. Plusieurs «niches» fiscales vont ainsi être supprimées. La déduction des travaux en faveur des nus-propriétaires va par exemple disparaître. Ces derniers peuvent, jusqu'à présent, déduire de leur revenu global les dépenses de grosses réparations d'un bien immobilier reçu par succession ou donation, dans la limite de 25.000 € par an. «Le projet de loi de finances prévoit de mettre fin à ce dispositif pour les dépenses supportées à compter du 1er janvier 2017. À moins que des mesures transitoires soient prises», explique Christine Valence-Sourdille chez BNP Paribas Banque Privée. Par ailleurs, le crédit d'impôt pour les primes d'assurance loyers impayés est supprimé. Enfin, le gouvernement espère durcir le plafonnement de l'ISF en s'attaquant aux holdings patrimoniaux qui reçoivent les revenus du contribuable et échappent au plafonnement de l'ISF.

Rendements en baisse, fiscalité en hausse

Entre 2012 et 2017, les prélèvements obligatoires des Français se seront alourdis de 32 milliards, selon le Trésor. Les plus aisés sont ceux qui supportent le plus lourd fardeau. «Les réductions successives du plafond du quotient familial, passé de 2300 € par demi-part en 2012 à 1500 € en 2014, ont beaucoup contribué à l'alourdissement des impôts des familles», explique Erwan Grumellon chez Swiss Life Banque Privée. Le quinquennat qui s'achève a été éprouvant pour les épargnants. Alors que les rendements ont été laminés par des taux d'intérêt proches de zéro, la fiscalité a augmenté. Les revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, plus-values mobilières) sont quasiment taxés comme ceux du travail et le plafonnement des niches fiscales a été raboté: 10.000 € par foyer fiscal et 18.000 € pour les investissements Girardin, Sofica…

Les contribuables ont encore deux mois et demi pour tenter de réduire la note. Pour autant, «il est fondamental de ne pas se précipiter en fin d'année, au risque de commettre des imprudences en investissant dans des placements qui ne sont pas de qualité», prévient Christine Valence-Sourdille. Les Français qui envisagent d'investir dans la pierre pour profiter des taux des crédits immobiliers très bas et du dispositif de défiscalisation Pinel doivent donc faire attention à bien choisir le logement neuf, en s'assurant notamment qu'il pourra être loué. Car faute de locataires, ils perdront l'avantage fiscal.

La campagne de souscription dans des FIP et des FCPI bat actuellement son plein. «Investir dans ce type de fonds est un moyen de diversifier son épargne dans des sociétés non cotées», estime Stéphane Absolu chez Cyrus Conseil. Il est envisageable, pour ceux qui le peuvent, d'avoir 5 à 10 % d'un patrimoine investi dans ces placements, tout en ayant à l'esprit qu'ils ne sont pas liquides», poursuit-il. Là aussi, il faut être sélectif. La Cour des comptes a souligné que les FIP «n'ont que partiellement atteint leurs objectifs». Et, malgré des efforts de transparence, les frais des fonds restent élevés (4,5 % par an). «Sur une période de 8 à 10 ans, ils représenteraient entre 36 et 45 % de la souscription initiale.»

Le Perp, le produit d'épargne retraite ouvert à tous

Bien moins risqué, le Perp, le produit d'épargne retraite ouvert à tous les Français, permet aussi de réduire l'impôt. Ce placement n'est pas concerné par le plafond des niches fiscales et l'épargnant peut déduire de son revenu imposable tout ce qu'il verse sur ce plan, dans la limite du plafond indiqué dans son avis d'imposition. «Pour réduire leur base imposable, les contribuables peuvent aussi réaliser des investissements immobiliers en déficit foncier, ce qui permet de “gommer” des revenus fonciers existants», explique Delphine Pasquier à la Bred Banque privée. Le déficit est imputable sur le revenu global dans la limite de 10.700 €. «Il est aussi possible de réduire sa base taxable à l'impôt sur le revenu et à l'ISF, en donnant, avant fin décembre, un bien ou son usufruit temporaire», rappelle Erwan Grumellon. «Ou peut enfin faire un don à une fondation.»

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