Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Coronavirus: et si la trêve hivernale était prolongée?
information fournie par Le Figaro 10/03/2020 à 10:14

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Des associations réclament au gouvernement la prolongation de la trêve hivernale qui doit prendre fin le 1er avril.

Dans trois semaines, la trêve hivernale prendra fin, comme chaque année depuis 2014. C'est la loi Alur qui fixe cette période (1er novembre-31 mars) pendant laquelle aucun occupant ne peut être expulsé d'un logement, « à moins que le relogement des intéressés soit assuré dans des conditions suffisantes respectant l'unité et les besoins de la famille ». Une échéance qui inquiète, encore plus que d'ordinaire, les associations d'aide aux sans-abri.

La raison porte un nom: le Coronavirus. « Les SDF font partie des populations les plus à risque face aux virus car souvent atteintes de maladies chroniques et parfois vieillissantes , alerte Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), interrogé par l'AFP. Il serait inconcevable que l'État ferme des places d'hébergement dans ce contexte de crise sanitaire

Réunion avec Denormandie vendredi

Dans ce but, la fédération et d'autres organisations telles que la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs ou encore l'Armée du Salut ont adressé une lettre au ministre chargé du Logement Julien Denormandie. Les associations de lutte contre la pauvreté réclament que les quelque 14.000 places d'hébergement mises en place l'hiver dernier soient maintenues et qu'aucun sans-abri ne soit remis à la rue sans solution de relogement après le 31 mars.

Contacté par Le Figaro , le ministère confirme avoir reçu le courrier. « Nous sommes en train d'anticiper le stade 3. Le ministre, qui suit la question très attentivement, va rencontrer les associations ce vendredi (une première réunion avait déjà eu lieu lundi 2 mars, NDLR)», affirme l'entourage de Julien Denormandie. « Nous voulons bien leur laisser le temps de s'organiser mais si nous n'avons pas de réponse vendredi, nous allons hausser le ton », met en garde le directeur général de la FAS qui regroupe 800 associations.

Des instructions ont été données aux centres d'hébergement par la Direction générale de la cohésion sociale mais selon les associations, elles sont « très difficiles à mettre en œuvre » sur le terrain. Quasiment aucune structure ne dispose, par exemple, de chambre individuelle pour appliquer des mesures de confinement en cas de personnes infectées. « Et il n'y a pas ou peu de points d'eau accessible pour l'hygiène des personnes à la rue ou en campement », souligne Florent Gueguen.

En 2018, plus de 36.000 personnes auraient été expulsées manu militari en France, selon la Fondation Abbé-Pierre. Un record historique! Selon l'Insee, 150.000 personnes vivraient sans domicile en France. Un nombre sous-évalué à en croire les associations pour qui il avoisinerait plutôt les 250.000.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer