Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Changer de banque, une initiative encore difficile, selon UFC-Que Choisir
information fournie par Le Figaro 02/01/2020 à 23:02

Seulement 2,5% des consommateurs ont effectivement changé de banque en 2019, un taux anormalement bas selon l’association UFC-Que Choisir.

Lancé en février 2017 avec la loi Pacte, appelée plus communément «loi Macron», le service de mobilité bancaire est censé faciliter le changement de banque en imposant aux établissements accueillant un nouveau client de s’occuper des démarches de transfert de son compte courant ainsi que des prélèvements et virements lui étant associés.

Pourtant, déplore l’association de consommateurs UFC-Que Choisir dans un bilan publié ce 2 janvier, cette loi pour la mobilité bancaire comporte des « défaillances ». Pour mener à bien son bilan, elle a interrogé 110 banques et organismes proposant ce service de mobilité bancaire en novembre 2019.

« Le compte ne semble pas y être: seulement 2,5% des consommateurs auront effectivement changé d’établissement bancaire en 2019 alors que près d’un sur cinq (17%) en exprime le souhait », constate UFC-Que Choisir, dont les calculs se basent sur le nombre de mandats de transfert signés (soit 1,3 million) et celui du nombre de personnes disposant d’un compte bancaire.

« L’analyse des résultats met en évidence l’incapacité du dispositif à favoriser une concurrence effective », critique l’association qui estime qu’une demande de changement de banque sur dix n’est pas prise en compte. Elle pointe également « une kyrielle d’erreurs [...] imputables aux seuls professionnels » tels que des mandats non signés, une mauvaise saisie du numéro de compte ou une incapacité à identifier le titulaire du compte.

En moyenne, « près de 40% des demandes de mobilité n’aboutissent pas à la clôture de l’ancien compte » en raison de la complexité « artificielle » et du coût élevé du transfert de certains produits d’épargne (assurance-vie, PEA, PEL, etc.) Ce qui peut parfois mener les clients à conserver leur ancien compte en plus du nouveau.

Faire jouer la concurrence et vérifier ses factures

À cela peuvent parfois s’ajouter des « frais indus » liés à cette mobilité comme des frais sur prélèvements rejetés ou des pénalités de retard. Un phénomène qui expliquerait la baisse limitée, de l’ordre de 0,3%, des tarifs pratiqués par les banques traditionnelles contre une baisse de 12% de la tarification du côté des banques en ligne.

Pour l’ensemble des profils de clients bancaires, « les réserves de pouvoir d’achat demeurent considérables », affirme UFC-Que Choisir. Elle appelle ainsi les consommateurs à vérifier leur facturation annuelle de frais bancaires et à faire jouer la concurrence notamment en consultant le comparateur bancaire qu’elle met à disposition des consommateurs gratuitement durant dix jours sur son site.

Face à ces critiques, la Fédération bancaire française estime dans un communiqué qu’il «serait paradoxal de vouloir changer de dispositif» car celui-ci «est gratuit, fonctionne (et) donne satisfaction» à la quasi-totalité de ses utilisateurs. L’organisme, qui représente les intérêts bancaires en France, rappelle par ailleurs que « ce service a nécessité des investissements lourds et coûteux de la part de banques [...] il serait contre-productif de le modifier. »

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer