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Cette villa à 45 millions d’euros, où a séjourné Beyoncé, a été saisie par la justice
information fournie par Le Figaro 22/03/2025 à 21:46

- Son propriétaire, étranglé par une dette vertigineuse, a dû se résoudre à vendre sa prestigieuse demeure aux enchères.

Perchée sur les hauteurs du très chic quartier de la Californie, à Cannes, la villa Alang Alang, qui a accueilli Beyoncé et Jay-Z, il y a un peu moins de deux ans, cherche preneur. Prix de vente ? 45 millions d’euros, si l’on en croit le réseau immobilier britannique Knight Frank qui commercialise cette prestigieuse propriété de plus de 1300 m² - sur un terrain d’1,1 hectare -, complétée de 645,4 m² de dépendances. Une villa de style balinais régulièrement mise en location pour la modique somme de 156.250 euros la semaine . Et même plus de 187.000 euros, pour cet été. C’était sans compter les déboires de son propriétaire, Oliver Dean Marley, un riche promoteur anglais de 54 ans.

Ce vendredi ont eu lieu les dernières visites de ce bien d’exception. Des visites peu ordinaires puisqu’elles ont été organisées dans le cadre d’une vente aux enchères qui aura lieu le jeudi 27 mars au Tribunal judiciaire de Grasse, selon Vench , la plateforme qui référence les ventes aux enchères immobilières et judiciaires. Pour les candidats intéressés, sachez que la mise à prix a été abaissée à 40 millions d’euros. Un tarif encore étonnamment élevé malgré la décote liée à la saisie immobilière. L’explication se trouve en un chiffre : 29,2 millions d’euros. C’est le montant de la dette vertigineuse contractée par le propriétaire de la villa auprès de sa banque, Barclays, selon le procès-verbal du commissaire de justice (nouvelle appellation pour les huissiers de justice, NDLR) qui s’est rendu sur place, que Le Figaro s’est procuré. À côté, le collectionneur d’arts Pierre-Jean Chalençon , qui a aussi une lourde dette envers sa banque - « seulement » 9,4 millions d’euros - et a vu son Palais Vivienne également saisi par la Justice - est un « petit joueur ».

Pour espérer une «plus-value» entre le produit de la vente et sa dette, le propriétaire déchu a obtenu que la mise à prix soit fixée à ce prix de 40 millions d’euros. Toutefois, si aucune enchère n’est enregistrée à ce tarif ou au-delà, le prix de départ sera abaissé à 35 millions d’euros puis, à défaut d’enchères à nouveau, à 29,9 millions, la mise à prix initiale fixée dans le cahier des conditions de vente que Le Figaro s’est également procuré. « C’est une pratique assez particulière et peu courante », confie Alix Bernard-Faucon, responsable développement de Vench.

Un propriétaire, deux gardiens et leur famille à expulser

La propriété, classée B sur le Diagnostic de performance énergétique (A est la meilleure note, NDLR) se compose d’une villa et d’une maison de gardien, « sur une parcelle ceinturée d’un mur et d’une clôture métallique, côté voie publique et disposant de deux portails », détaille le commissaire de justice, dans son procès-verbal. L’accès à la villa se fait par une voie dotée d’un « dallage en pierres longeant un haut mur avec colonnades et végétalisation » qui mène à un parc à voitures. « Les lieux, équipés d’un chauffage gaz par le sol et d’une climatisation, sont en bon état d’entretien dans l’ensemble », estime le commissaire de justice. Ils sont « aménagés pour des réceptions et des locations saisonnières, équipée de contrôles d’accès pour les suites, de bornes wifi encastrées aux plafonds et d’un réseau de caméras de surveillance. »

Côté mauvaise nouvelle, les candidats à l’achat constateront que la villa est vendue occupée. Comme souvent, lors d’une saisie immobilière . « L’adjudicataire fera son affaire personnelle de l’occupation des lieux sans aucun recours contre le créancier poursuivant », selon le cahier des conditions de vente. Dit autrement, le vainqueur de l’enchère sera en droit d’expulser le débiteur sans avoir à recourir à une procédure judiciaire. À condition de respecter le délai de 10 jours qui permet à un acheteur de surenchérir sur l’offre du vainqueur. Pour la villa de Cannes, il y aura plus de monde que d’ordinaire à expulser. « Les lieux sont meublés et occupés par la partie saisie (le propriétaire) ainsi que deux gardiens et leur famille. Aucun bail en cours n’a été justifié », souligne l’huissier de justice. De quoi compliquer cette vente immobilière d’exception.

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