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Ce presbytère normand, inoccupé depuis 8 ans, va enfin avoir droit à une seconde jeunesse
information fournie par Le Figaro 23/03/2025 à 11:04

- Le presbytère d’Annebault, dans le Calvados, n’avait plus d’occupant, à la suite du décès du prêtre qui y vivait.

C’est un bâtiment inoccupé depuis 2017. Le presbytère d’Annebault, en Normandie, dans le Calvados (14) fait peau neuve et va accueillir trois logements dont un pour une personne à mobilité réduite en rez-de-chaussée et deux autres à l’étage. L’édifice a tout d’abord accueilli une communauté de frères puis des religieuses et enfin un prêtre qui est décédé en 2017, après avoir passé sa retraite dans le presbytère en officiant dans les églises alentour. « Nous avions d’autres travaux à effectuer et un budget pas très important. En faisant des économies tous les ans, nous avons réussi à budgéter la rénovation », confie Chantal Leneveu, maire d’Annebault.

La réhabilitation du presbytère de 152 mètres carrés devrait coûter 500.000 euros à la commune, une somme non négligeable. La mairie restera propriétaire du presbytère et percevra les loyers « afin de préserver le patrimoine de la commune ». « Les loyers tourneront autour de 600 euros. Le prix dépendra de la surface des logements. On est à la campagne, on ne va pas demander des loyers trop élevés mais ce ne seront pas des logements sociaux », souligne la maire.

Les locataires intéressés devront déposer un dossier afin que la mairie ait des garanties de paiement du loyer. Couples avec ou sans enfant, personnes seules, tous les profils sont bienvenus. « Les personnes qui louent des logements communaux chez nous ne restent souvent pas très longtemps. Ce sont de futurs primo-accédants de maisons qui louent le temps de pouvoir acheter ou de se faire construire leur propriété », estime Chantal Leneveu.

Les portes en bois transformées en placards

Pour cette restructuration en profondeur, la mairie a lancé un appel à projets que le cabinet d’architectes Borey Dubois a remporté. La réhabilitation est lourde et les contraintes nombreuses : « La bâtisse a travaillé avec le temps. On va retirer la cage d’escalier et les cloisons donc on va vérifier que l’on ne va pas déstabiliser la structure du bâtiment. On mène un diagnostic technique pour établir un état des lieux. Autre contrainte : l’isolation du bâtiment non isolé actuellement. Il faut une membrane perméable et une bonne ventilation », explique Stéphanie Borey, architecte. L’isolation sera intérieure pour garder le cachet de la façade en briques. Des matériaux biosourcés comme la laine de bois seront privilégiés.

Stéphanie Borey témoigne d’un souci de limiter les déchets en réutilisant les portes en bois du presbytère pour en faire des placards dans les logements. De même, les vieilles solives en bois, qui constituent la structure rigide du plancher, vont devenir des bordures de jardins en extérieur. Elles ne peuvent pas être conservées pour les sols, qui ne sont pas droits. « À l’agence, nous sommes spécialisés dans la rénovation du patrimoine rural et des bâtiments anciens. Il y a de grandes similitudes entre le presbytère de Pierrefitte-en-Auge que nous avons rénové et celui-ci. Les édifices se ressemblent d’un point de vue structurel et morphologique. Notre expérience va nous servir pour ce presbytère », se réjouit Stéphanie Borey. Rendez-vous à la fin du chantier, estimé début 2026.

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