Après six trimestres consécutifs de baisse, les prix de l’immobilier affichent une hausse modérée.
«Voilà, c’est fini !» Il est temps de ressortir ce succès de Jean-Louis Aubert. Car c’est déjà la fin de la baisse des prix de l’immobilier. Les premières hausses , constatées sur le terrain par les agents, se confirment chez les notaires. Au grand dam des acheteurs qui auraient aimé que la baisse dure plus longtemps. Et ce, d’autant plus que les taux de crédit ne reculent pas assez à leurs yeux. Mais s’ils chutent aussi vite qu’ils ont grimpé, cela risque d’alimenter encore plus la remontée des prix. Pour l’heure, aucune brutalité dans l’évolution des taux et des prix.
Après six trimestres consécutifs de baisse, les prix immobiliers n’ont remonté, en France, «que» de 0,5% au premier trimestre 2025 par rapport aux trois premiers mois de 2024, selon les indices de notaires et de l’Insee . Preuve que la situation est encore fragile, les tendances sont opposées en Île-de-France et en province.
En région parisienne, les prix continuent de baisser mais à un rythme bien moins soutenu qu’auparavant : -0,3% au premier trimestre 2025, sur un an. Signe que la remontée des prix est en marche. La preuve : acheter un logement en Île-de-France a coûté plus cher au premier trimestre 2025 par rapport au dernier trimestre 2024 (+0,9%). « Un mouvement de hausse des prix devrait se dessiner d’ici juillet. Les prix des appartements devraient monter à 3,2% pour les appartements et cela risque d’impacter la stabilité des acquéreurs », se projette Elodie Frémont, Présidente de la Commission Statistiques Immobilières. « Le centre de Paris connaît une baisse de prix plus importante que le reste de la capitale. On observe une baisse de prix de 7% dans Paris centre contre une hausse de 4% dans le 8e arrondissement », relève Anne Cuvelier-Hutin, notaire à Gagny
Quant à la province, la hausse des prix est déjà perceptible, sur un an. Les notaires et l’Insee ont enregistré une augmentation de 0,7% au premier trimestre 2025 par rapport aux trois premiers mois de 2024.
Remontée des ventes
Quid du profil des logements ? Ce sont les appartements qui augmentent le plus au premier trimestre 2025, sur un an, (+0,7%) notamment en province (+1,1%), un peu moins à Paris (+0,4%) et en région parisienne (+0,1%). Quant aux maisons, la hausse, qui est plus modérée (+0,3%), cache de sérieuses disparités entre la province (+0,5%) et l’Île-de-France (-1,1%).
La raison de cette remontée - heureusement, modérée - des prix ? La baisse des taux (de 4,2% à un peu plus de 3% en 18 mois) qui a amélioré le pouvoir d’achat immobilier des ménages «ric-rac». Donc a augmenté la demande et donc les prix. D’ailleurs, ce regain se ressent dans les transactions qui sont en train de remonter (voir ci-dessous), après une baisse discontinue entamée il y a trois ans.
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