L'assurance-chômage a vocation à protéger tous les salariés en cas de perte d'emploi. Elle leur verse une allocation pendant le temps nécessaire (2 à 3 ans maximum) au retour à l'emploi. Certaines conditions sont toutefois à remplir pour en bénéficier et la durée d'indemnisation dépend du dernier contrat de travail. Plusieurs réformes de l'assurance-chômage sont actuellement menées.

Assurance-chômage : ce qu'il faut savoir / iStock.com - ricochet64
Les mécanismes de l'assurance-chômage
Obligatoire, l'assurance-chômage est une assurance à laquelle cotisent tous les salariés du privé ainsi que certains du secteur public. Cette assurance prend la forme d'une cotisation qui correspond à 6,45% du salaire brut, dont 4,05% est à la charge de l'employeur. Lorsque le salarié se retrouve au chômage, suite à un licenciement, une rupture conventionnelle ou une démission (dans certains cas spécifiques), une allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est versée par le Pôle Emploi. Pour pouvoir en bénéficier, le chômeur doit : Résider en France métropolitaine, ou dans les DROM Avoir perdu son emploi de façon involontaire et être inscrit sur la liste des demandeurs d'emploi Être à la recherche effective d'un nouvel emploi Avoir été affilié 4 mois minimum à l'assurance-chômage au cours des 28 derniers mois (36 mois pour les plus de 50 ans) Ne pas avoir atteint l'âge légal de départ à la retraite et être apte physiquement au travail. La durée d'indemnisation dépend de l'ancienneté du dernier contrat de travail et ne peut excéder 24 mois, sauf pour les chômeurs de plus de 50 ans pour lesquels elle peut être prolongée jusqu'à 36 mois
Les réformes de l'assurance-chômage
Souhaitées par le président Macron, plusieurs réformes de l'assurance-chômage sont actuellement menées par la ministre du travail Muriel Pénicaud. Visant à faire baisser le chômage, cette démarche permettra aux entreprises "d'avoir confiance et d'embaucher en CDI" a ainsi avancé la ministre à l'Assemblée Nationale le 25 juillet dernier. "C'est le sens de l'amendement à l'article 33 de la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel" a t-elle poursuivi. Cette loi prévoit notamment d'élargir l'assurance-chômage aux travailleurs indépendants, jusqu'ici exclus du dispositif, si cette catégorie d'actifs choisit le statut du portage salarial. Les "démissionnaires", c'est à dire ceux qui ont été contraints de démissionner de leur emploi pour des raisons valables, auront eux aussi droit aux indemnités de chômage. Muriel Pénicaud évoque ainsi entre 20 000 et 30 000 bénéficiaires sur près d'un million de démissionnaires. Par ailleurs, le compte personnel de formation (CPF) ne sera plus, à partir de 2019, alimenté en heures, comme aujourd'hui, mais en euros, à raison de 500? par an et 800? pour les salariés les moins qualifiés. Enfin, et pour attirer davantage de jeunes (et d'entreprises) vers l'apprentissage, l'âge limite est repoussé à 30 ans, le temps de travail sera assoupli et la rémunération sera réhaussée. Une aide au permis de conduire est également prévue ainsi qu'une facilitation des ruptures de contrats.
Trucs et astuces
Il y a environ 2,7 millions de chômeurs indemnisés chaque mois par l'assurance-chômage, à hauteur de 72% de leur salaire en moyenne. Au total, 33,9 milliards d'euros d'allocations ont été versés en 2016.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer