
Ancien PEL : pourquoi le garder intact ? / iStock.com - ThirakanNoipho
Un produit d’épargne à durée illimitée pour les anciens plans
Depuis 2011, les PEL sont automatiquement clôturés 15 ans après leur ouverture. Mais les plans ouverts avant cette date ne sont pas concernés. Ils bénéficient d’une durée de vie illimitée, à condition de ne pas effectuer de retrait. Cet avantage est loin d’être anodin. Il permet à l’épargnant de continuer à faire fructifier son capital sur le long terme, sans limite temporelle ni obligation de clôture. Cette stabilité dans le temps offre une sécurité rare dans l’univers de l’épargne, notamment à l’heure où de nombreux produits bancaires sont révisés ou supprimés. Conserver un ancien PEL, c’est donc s’assurer un revenu passif régulier et pérenne.
Des taux de rendement imbattables aujourd’hui
Le vrai trésor des anciens PEL réside dans leur taux d’intérêt fixe, déterminé à l’ouverture et garanti pour toute la durée de vie du plan. Avant les années 2000, ces taux pouvaient atteindre 6,3 %, voire davantage avec la prime d’État. Aujourd’hui, un tel rendement est introuvable sur des produits sans risque. Selon la Banque de France, 6 % des PEL en circulation servent encore plus de 5,25 % d’intérêts, représentant plus de 30 milliards d’euros d’encours. À titre de comparaison, les nouveaux PEL ouverts en 2024 ne rapportent que 2,25 % brut. La différence est flagrante, d’autant plus que ces anciens plans ne peuvent plus être répliqués.
Une fiscalité encore avantageuse
Un autre atout souvent ignoré est que la fiscalité des anciens PEL est plus douce. Pour les plans ouverts avant 2011, seuls les intérêts générés à partir de la 13ème année sont soumis à l’impôt sur le revenu. Avant cela, ils sont exonérés (hors prélèvements sociaux). Ainsi, malgré la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % depuis 2018, ces anciens plans restent globalement plus rentables net d’impôts. Cet avantage fiscal vient renforcer l’intérêt de conserver son PEL ouvert avant 2011, à condition de ne pas y toucher et de respecter les conditions de versement.
Un outil sûr dans un contexte incertain
En période d’instabilité économique, l’épargnant est à la recherche de placements sûrs et performants. Le vieux PEL coche toutes les cases : sécurité du capital, rentabilité élevée, immunité à la baisse des taux et simplicité de gestion. Il constitue une forme d’« anomalie » dans le système bancaire, comme l’a qualifié le gouverneur de la Banque de France. Anomalie, certes, mais précieuse pour les détenteurs. Même si ce type de PEL ne permet plus de faire de nouveaux versements (le plafond de 61 200 euros est généralement atteint), il continue à produire des intérêts à un taux bien supérieur à la moyenne, sans risque de perte en capital.
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