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40% de la nourriture produite dans le monde serait perdue, selon une nouvelle étude de la WWF
information fournie par Le Figaro 22/07/2021 à 18:28

Des chiffres supérieurs aux précédentes estimations, que l'ONG explique par une meilleure prise en compte des pertes sur les lieux de production.

Le gâchis de nourriture dans le monde représenterait 2,5 milliards de tonnes, soit 40% de la production annuelle. C'est le constat d'une étude mené par WWF, en partenariat avec la chaîne de supermarché britannique Tesco, étude qui s'est notamment penchée sur les pertes directement sur le lieu de production. « Les pertes à la ferme restent négligées en comparaison des efforts visés dans la distribution et à domicile » pointe l'étude. C'est pourtant là que se perdent 1,2 milliard de tonnes de nourriture. Un chiffre supérieur aux 931 millions de tonnes gâchées en magasin, dans la restauration et chez le consommateur. Le reste est perdu pendant le transport, le stockage, la fabrication et la transformation des produits.

Contrairement à ce qui pourrait être attendu, ces pertes ne sont que très partiellement dues à un manque de matériels ou une trop faible mécanisation. Les pays à moyens et hauts revenus d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie seraient à l'origine à 58% des pertes lors des récoltes, alors qu'ils ne représentent que 37% de la population. Ainsi, « des actions pour lutter contre la perte de nourriture doivent être prises dans le monde entier et non simplement certaines régions, » souligne l'ONG.

Les conséquences de ces pertes sont multiples. En premier lieu, elles contribuent à maintenir une partie non négligeable de la population dans une situation d'insécurité alimentaire : « 1.2 milliards de tonnes, c'est quatre fois plus que ce qui est nécessaire pour nourrir les 870 millions de personnes sous alimentés dans le monde, » rappelle le rapport. Cette perte est évaluée à 370 millions d'euros annuels environ. Côté environnement, l'empreinte carbone de toute cette matière organique non consommée s'élèverait à 2,2 gigatonnes de CO2. Soit 4% des émissions de gaz à effet de serres dans le monde. Enfin c'est 4,4 millions de km2 qui sont ainsi parcourus inutilement pour l'agriculture.

Solutions

Le rapport esquisse plusieurs solutions pour remédier à ce problème. Mettre fin à la déconnexion grandissante entre les producteurs et les marchés, qui entraîne des erreurs sur les volumes produits et peut maintenir le cultivateur dans une situation de rapport de force défavorable. Une meilleure prise en compte de ses pertes et de leur impact. WWF pointe ainsi que « moins de 6% des signataires de l'accord de Paris les ont inclus dans leur bilan carbone ».

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