
La Banque de France a signalé à la propriétaire que le dossier de surendettement de ses locataires avait été accepté. (Pixabay / PhotoMIX-Company)
Impuissance face à la situation qu'elle vit depuis des mois, elle a fini par entamer une grève de la faim. Lundi 22 avril 2024, la propriétaire d'un appartement de Cannes a décidé de passer à la manière forte pour tenter de récupérer son logement. Celui-ci est occupé par des locataires qui ne payent plus leur loyer depuis septembre 2023, rapporte Nice-Matin .
« J'avais acheté cet appartement alors qu’il était déjà loué par cette famille. À l'époque, effectivement, les paiements étaient réguliers. À un moment donné, j’ai eu besoin de me loger. Lorsque j'ai signifié aux locataires que je souhaitais récupérer l'appartement, les paiements ont commencé à être moins réguliers. Puis je n'ai plus rien perçu. Ils me doivent un peu plus de 7 000 euros » , a-t-elle raconté à nos confrères.
« Cet appartement est réquisitionné par l'Etat »
Une somme qu'elle devrait ne jamais toucher. En effet, la Banque de France a signalé à la propriétaire que le dossier de surendettement de ses locataires avait été accepté. Leur dette a donc été effacée. La propriétaire doit pourtant faire face à ses dépenses personnelles, sans toucher le loyer qui lui est dû : « Autant dire que je suis souvent dans le rouge. »
« Cet appartement est réquisitionné par l'Etat pour abriter une famille en difficulté » , a estimé la Cannoise sur BFMTV , qui n'a trouvé d'autre solution faire une grève de la faim pour alerter l'opinion publique. Et d'ajouter : « On me dit que je ne peux rien faire, il faut attendre une procédure qui dure deux ans pour les mettre dehors. »
Une demande logement social
De leur côté, les locataires se disent conscients des difficultés qu'endure leur propriétaire mais plusieurs changements ont impacté leur situation. « Nous avons eu un quatrième enfant et nous avons dû faire face à la maladie. Nous ne pouvons pas nous retrouver dehors avec quatre enfants » , a expliqué à Nice-Matin la femme du couple. Et son compagnon d'ajouter : « Nous avons fait de multiples démarches pour obtenir un logement social mais on nous dit qu'il n’y a rien... »
La mairie de Cannes a assuré qu'elle allait suivre le dossier pour faire évoluer la situation. David Lisnard, le maire (LR), en appelle à un changement de loi afin de protéger les propriétaires et non les « mauvais locataires » . Lundi 29 avril, la propriétaire était toujours en grève de la faim.
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