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Un appartement londonien de 7 m² mis en vente aux enchères
information fournie par Le Figaro 22/02/2022 à 06:00

Cet appartement ne comprenant même pas de cuisine, est vendu au prix de 50.000 £. Est-ce légal au Royaume-Uni? Et en France?

Un appartement de 7 m², situé à l’est de Londres, dans le quartier de Lower Clapton, est mis en vente aux enchères pour un prix de départ de 50.000 £, soit 60.000 euros environ, comme le mentionne le journal britannique, The Guardian . Ce bien, le plus petit des appartements londoniens mis sur le marché, était loué 800 £ par mois, soit 960 euros par mois. Le locataire n’y vivait pas en continu à l’année mais de manière épisodique, une nuit ou deux par semaine.

Récemment refait à neuf, il comporte un lit, un lavabo, un micro-ondes encastré sous le lit mais pas de cuisine. Une table pliante permet de prendre ses repas ou de travailler. Le lit est situé au-dessus des rangements pour maximiser l’espace. Une douche et des W.-C. se trouvent dans une pièce séparée. Si vous souhaitez recevoir des invités, il vaut mieux oublier.

À destination des investisseurs

Le prix minimum fixé par les commissaires-priseurs est de 50.000 £, mais le studio ayant été acheté pour 103.500 £ en mai 2017, il se pourrait que les enchères montent. Stuart Collar-Brown, le directeur de My Auction, qui vend l’appartement, a déclaré que bien qu’il s’agisse de l’appartement le moins cher du marché, il s’attend à ce «qu’il soit acheté par un investisseur plutôt que par un primo-accédant, les grandes banques ne prêtant pas sur des surfaces aussi petites».

Un analyste spécialisé dans le logement, Neal Hudson, abonde dans ce sens, d’autant plus que le bien pourrait être difficile à revendre étant donné sa taille. Il recommande aux primo-accédants de bien réfléchir avant de se lancer dans un tel achat. « Il s’agit d’un logement qui convient à peine comme chambre d’hôtel et qui ne constitue pas un espace habitable durable. La propriété manque de confort ou d’agrément. Les bars et les cafés affluent dans le quartier, mais dépendre de ces espaces rend la vie très chère », analyse Julia Rugg, chercheuse au Centre for Housing de l’Université d’York, auprès du Guardian.

Avec des revenus locatifs estimés à environ 10.000 £, les investisseurs pourraient probablement récupérer l’investissement de 50.000 £ d’ici cinq ans. « Ces «microflat» seront proposés à la location et trouveront assurément preneurs tant les prix de l’immobilier à l’achat et la location sont élevés », ajoute Maître Gabrielle Eisenscher, avocat en droit international.

Pas de réglementation au Royaume-Uni

En France, un propriétaire pourrait vendre ce type de micro appartement mais pas le louer. Un logement, vide ou meublé, proposé à la location pour une résidence principale, doit avoir une surface habitable de 9 m² minimum, et d’une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20m2, soit un volume de 20m3. Une solution serait de le louer en tant que remise ou débarras. La taille du logement ne compte alors plus puisque ce bien n’est pas voué à être habité. « Il serait également possible de l’occuper soi-même, voire de le louer comme résidence secondaire ou location saisonnière. Pour ces deux dernières hypothèses, la notion de logement «décent» ne s’applique pas », précise Maître Gabrielle Eisenscher.

Mais au Royaume-Uni, acheter et louer un micro logement est légal. Il existe simplement « une charte dénommée “London Planning Guidance”», émanant d’une association de professionnels de la construction, qui est de l’ordre de la recommandation. Pour les appartements d’une pièce, la taille conseillée est de 37 m² et 24 mètres carrés pour les micro logements. Mais cette charte ne revêt absolument aucun caractère obligatoire, et il n’existe aucune réglementation applicable» , affirme Maître Gabrielle Eisenscher.

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