Assurance-vie: alliez sécurité et rendement grâce à l’euro-croissance

Dernière mise à jour le : 02/11/2022

Avec les fonds euro-croissance, alliez performance et sécurité. crédit photo : Ahturner/Shutterstock / Ahturner

À mi-chemin entre les fonds en euros à capital garanti et les fonds en unités de compte à risque, les fonds « euro-croissance » permettent d’allier performances et sécurité. Ils sont destinés aux titulaires de contrats d’assurance-vie disposant d’un horizon de placement d’au moins 8 ans.

Sommaire:

  • Euro-croissance: une garantie en capital au bout de 8 ans
  • Euro-croissance: la perspective d’un meilleur rendement
  • Les apports de la Loi Pacte

Euro-croissance: une garantie en capital au bout de 8 ans

Pour encourager les Français à investir davantage dans l’économie et à soutenir nos PME, les pouvoirs publics ont créé les fonds euro-croissance en 2014. Comme les fonds en euros de l’assurance-vie, les fonds «euro-croissance» offrent une garantie en capital à l’investisseur.

Cette garantie ne joue toutefois qu’au bout de 8 ans et non pas de manière permanente comme sur les fonds en euros traditionnels. Si vous décidez de récupérer votre mise avant ce terme, la garantie ne joue pas et vous êtes susceptible de subir une perte en capital. En revanche, si vous patientez le délai imposé, vous êtes certain de récupérer 100 % de votre mise initiale.

Euro-croissance: la perspective d’un meilleur rendement

Le délai de 8 ans attaché aux fonds «euro-croissance» permet à leurs gestionnaires de prendre plus de risques qu’avec les fonds en euros classiques . Ils peuvent investir une partie de l’épargne collectée sur des actifs présentant une plus grande volatilité mais potentiellement plus rémunérateurs et placer l’autre partie sur des actifs sécurisés pour assurer la garantie en capital à l’échéance. Vous avez ainsi plus de chance d’améliorer votre rendement sur le long terme qu’avec un fonds en euros.

Cette espérance de gains supplémentaire n’est qu’une promesse, pas une certitude. Selon France Assureurs (ex-Fédération française de l’assurance), l’assurance-vie a généré un rendement moyen de 3,1% en 2021. La rémunération des fonds «euro-croissance» s’établit à 2,8% (contre 0,3% en 2020). Les fonds en euros ont généré un rendement moyen de 1,3% en 2021, tout comme l’année précédente.

La fiscalité de l’euro-croissance

Les gains générés par un fonds «euro-croissance» sont soumis à l’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que ceux issus des fonds en euros et en unités de compte. Les gains attachés aux versements faits sur le contrat depuis le 27 septembre 2017 sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 7,5 % ou de 12,8 %, sauf option pour le barème progressif de l’impôt. En cas de retrait, les gains attachés aux versements faits jusqu’au 26 septembre 2017 sont soumis au barème progressif de l’impôt, sauf option pour leur imposition forfaitaire au taux de 7,5 %, 15 % ou 35 %. Quelle que soit la date des versements, les gains sont exonérés d’impôt à hauteur de 4 600 euros par an (le double pour les couples), si le contrat a au moins huit ans. Par ailleurs, les gains sont soumis aux prélèvements sociaux (à 17,2 % actuellement) à l’échéance de la garantie, et non pas chaque année comme les intérêts des fonds en euros ou à chaque retrait pour les gains des fonds en unités de compte.

Les apports de la Loi Pacte

Depuis leur création, les fonds «euro-croissance» ont rencontré un succès limité, en raison de leur complexité et de leur manque de lisibilité. Ils fonctionnent avec une double poche d’actifs, l’une composée de provisions mathématiques qui permettent d’exprimer la garantie du capital et l’autre composée de provisions techniques de diversification investies dans des actifs plus risqués.

En plus de la formule initiale de l’euro-croissance, la Loi Pacte a créé un nouveau régime dans lequel la rente ou le capital garanti est exprimé uniquement en parts de provisions de diversification avant l’échéance, et donne lieu à une garantie à l’échéance exprimée en euros. L’objectif est d’améliorer le rendement de ces fonds pour les rendre plus attractifs. Le nouveau régime doit également permettre de rendre le rendement plus lisible, l’intégralité des engagements de l’assuré étant exprimée en parts d’un seul fonds et non en deux compartiments avec deux rendements différents.