« ?Tous les Allemands ne croient pas en Dieu, mais tous croient en la Bundesbank.? » La petite phrase prêtée à Jacques Delors, pendant la phase de préparation de l'euro, en dit long sur l'influence de la banque centrale outre-Rhin. Et on ne peut pas dire que son président, Jens Weidmann, soit très allant à propos de la réforme de la zone euro réclamée par Emmanuel Macron.
Dans un discours prononcé à l'ambassade d'Allemagne, vendredi 27 octobre, à Paris, le faucon francophile ? il a fait une partie de ses études d'économie en France ? s'est appuyé sur l'exemple typique d'un État fédéral, les États-Unis, pour mieux démonter le plaidoyer français en faveur de la création d'un budget de la zone euro. Une position largement partagée de l'autre côté du Rhin...
L'exemple des États-Unis
Les Allemands redoutent par-dessous tout une « union de transfert », c'est-à-dire un budget commun qui financerait de façon récurrente des pays parce qu'ils seraient moins performants. « Des transferts directs s'inscrivant dans la durée ne sont pas nécessaires au bon fonctionnement d'une zone monétaire, c'est ce que montre l'exemple des États-Unis. Au contraire, une division en émetteurs de transfert et récepteurs de transfert risque de miner l'acceptabilité de l'union monétaire dans les différents États membres », rappelle celui qui dirige l'institution basée à Francfort depuis 2011. En clair,...
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