« Les décisions que nous prenons améliorent le pouvoir d'achat des travailleurs. » Dimanche soir, Emmanuel Macron défend bec et ongles sa politique fiscale face à un duo Bourdin-Plenel très offensif. À ce moment précis de l'interview, alors qu'on approche de l'heure de débat, ce dernier interrompt le président. « Pour l'instant, l'Insee dit, au premier trimestre, c'est une baisse du pouvoir d'achat. »
Le chef de l'État réplique du tac au tac : « Vous savez bien que cette note a été contestée sur le plan méthodologique et que l'Insee est revenu sur la lecture parce qu'il s'était trompé sur le séquençage des réformes. » Le chef de l'État fait référence à un encadré de la note de conjoncture de l'Insee de décembre dans lequel l'Institut public de la statistique et des études économiques chiffre à - 0,3 % l'effet des mesures fiscales du gouvernement sur le pouvoir d'achat des Français en moyenne pour 2018. Soit 4,5 milliards de baisse de pouvoir d'achat (0,3 % sur un peu plus de 1 400 milliards de revenus annuels perçus par les ménages).
À l'époque, ce chiffre de 4,5 milliards avait été abondamment repris par la presse et avait donné lieu, au moment de sa publication, à une passe d'armes entre l'Institut et Bercy, son ministère de tutelle, même si l'Insee est indépendant. Au point que l'Insee avait dû publier un communiqué expliquant le cadre de son analyse.
Mais,...
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