C'est le c?ur du programme du Rassemblement national (ex-Front national) : une Europe dans laquelle chaque État serait libre d'appliquer ou non la règle communautaire. Une Europe des « coopérations librement consenties », selon la formule qui figure à la page 19 du programme publié sous l'autorité de Marine Le Pen et que Jordan Bardella défend dans les meetings. Mais comment cela pourrait-il fonctionner ? Passons à la pratique.Lire aussi Jordan Bardella : « Le macronisme, c'est le déclassement et la dépossession »L'?uvre principale de l'Union européenne est le marché unique qui a supposé l'adoption, à la fois par le Conseil européen (celui des gouvernements) et le Parlement européen, de très nombreuses directives en vue d'abattre les barrières à la concurrence et d'aplanir les difficultés des entreprises à travailler en dehors de leur territoire national. Si toutes les règles sont harmonisées, les entreprises sont supposées mieux armées pour exporter leurs services ou leurs biens. Dans le système prôné par le Rassemblement national, un État qui voudrait protéger les rentes des entreprises nationales pourrait décréter que telle directive ne lui convient pas et renoncer à l'appliquer.Airbus, un exemple dévoyé de son sens originelMais, alors, un État voisin pourrait se considérer comme lésé et, en représailles, renoncer à appliquer telle autre directive qui avantage les entreprises de son voisin... Et petit à petit,...
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