Le débat est lancé. Lundi, dans Libération, deux professeurs belges ont remis en question la règle de l'accord du participe passé avec l'auxiliaire « avoir ». Jugeant cette tradition complexe et synonyme de « perte de temps », ils proposent une simplification. Si certains, comme Jean-Louis Chiss, directeur du département de littérature à la Sorbonne-Nouvelle, et auteur de
Didactique du français : fondements d'une discipline
(éd. De Boeck)
Le Point : Simplifier les règles d'accord du participe passé, c'est le nouveau grand débat grammatical. Quel est votre point de vue sur la question ?
Alain Bentolila : Cette proposition de modifier la règle entre dans une perspective plus large qui pose la question suivante : faut-il, quand l'apprentissage est difficile, supprimer les difficultés, ou plutôt faire un effort particulier sur cet apprentissage ?
Si certains élèves ont plus de difficultés à apprendre une règle, je préfère améliorer la pédagogie et avoir de l'ambition pour tous les élèves, plutôt que de supprimer cette règle. Car c'est une difficulté qui fait partie intégrante de la langue française, et qui n'est pas sans pertinence. Par exemple, lorsqu'on dit : « La Coupe...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer