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Paris et Bagdad concluent une "feuille de route stratégique"
information fournie par Reuters 03/05/2019 à 15:56

PARIS ET BAGDAD CONCLUENT UNE "FEUILLE DE ROUTE STRATÉGIQUE"

PARIS ET BAGDAD CONCLUENT UNE "FEUILLE DE ROUTE STRATÉGIQUE"

PARIS (Reuters) - La France et l'Irak ont annoncé vendredi avoir conclu une "feuille de route stratégique" à l'occasion de la visite du Premier ministre irakien en France au cours de laquelle la question des djihadistes étrangers détenus en Irak devait être évoquée.

Ce document, dont seules les grandes lignes ont été esquissées devant la presse par Emmanuel Macron et Adel Abdelmahdi à l'Elysée, concerne les domaines de la sécurité, de la reconstruction, de la culture, de l'éducation et de l'économie.

"La France s'engage et s'engagera encore davantage aux côtés de cet Irak uni, fédéral et démocratique, convaincue que c'est précisément ce modèle qui permettra la stabilité de votre pays et de toute la région", a déclaré le chef de l'Etat français dans une courte déclaration à la presse avant un déjeuner de travail avec le Premier ministre irakien.

Sur le plan de la sécurité, la "France veut rester un partenaire de premier plan en vous aidant à renforcer votre capacité anti-terroriste, à protéger vos frontières, à réarmer votre appareil sécuritaire, notamment en contribuant à l'intégration et la reconversion de nombreux combattants".

Concernant la reconstruction du pays, la France, déjà active dans la restauration du patrimoine irakien dont une grande partie a été détruite par l'Etat islamique (EI), souhaite également "pouvoir faire davantage", a poursuivi Emmanuel Macron. "Qu'il s'agisse de transports, d'énergie, d'agriculture, d'eau, des gestion urbaine, nous espérons pouvoir mobiliser pleinement" les entreprises françaises.

DEMANDE IRAKIENNE "EN GESTATION"

A ses côtés, le Premier ministre irakien, qui a étudié et vécu pendant vingt ans en exil en France, a estimé que "beaucoup de dossiers" bilatéraux avaient mûri ces derniers mois sur le plan sécuritaire, militaire économique et culturel.

En Irak, "il reste de nombreuses cellules encore dormantes (de l'EI), c'est naturel pour une force qui a, un moment donné, occupé le tiers du territoire irakien et le rôle français dans tout cela est important", a-t-il estimé. Avec la France, "nous sommes convenus de renforcer la coopération et les relations dans le domaine héliporté à un niveau encore plus élevé".

Quant à la situation à la frontière irako-syrienne et aux camps où se "trouvent réfugiés et combattants", Paris et Bagdad ont "dessiné un certain nombre de visions pour avancer sur ce dossier de la meilleure manière possible. Nous avons observé une coopération pleine et entière de la France à ce sujet", a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.

Début avril, des sources gouvernementales irakiennes ont fait savoir aux pays membres de la coalition de lutte contre l'Etat islamique que l'Irak était prêt à juger les combattants étrangers en échange d'1,8 milliard d'euros.

Une dizaine de combattants français détenus en Syrie par les forces démocratiques syriennes (FDS) ont été transférés en début d'année en Irak.

"A notre connaissance, nous n'avons pas fait l'objet de demandes précises de la part de autorités irakiennes pour prendre en charge ou apporter une contribution financière sur ce sujet directement", indique une source à l'Elysée.

"Les autorités irakiennes préparent une demande qui sera à la fois générale et qui pourra ensuite être précisée pays par pays concernant les capacités judiciaires et pénitentiaires en Irak : la création de nouveaux camps de détentions, les capacités de judiciarisation, la formation des magistrats, l'accueil de prisonniers étrangers", ajoute cette source, qui précise que cette demande n'est pas encore finalisée.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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