Il avait 59 ans et venait de finir l'enregistrement de son onzième album solo. Il y a un an, le 12 septembre 2018, Rachid Taha mourait dans son sommeil. Pendant les deux ans qui ont précédé son décès, un album était né, fruit de sa collaboration avec Toma Feterman, du groupe La Caravane Passe. Ni album d'outre-tombe ni album testament, Je suis africain* est tout simplement un album vivant. Somptueux à en rire? et beau à en pleurer.Lire aussi Algérie : l'adieu à Rachid Taha sur la terre de ses ancêtresIl y a un temps pour tout. Un temps pour se lamenter et un temps pour se réjouir. Après l'inattendu de sa mort, cet album était inévitablement attendu et espéré. Produit avec brio par Toma Feterman, lequel l'a aussi composé et arrangé, Je suis africain est un album rhizomique, foisonnant, ciselé avec soin, en densité légère aussi. Sur sa page Facebook, son fils Lyes ? également musicien et DJ sous le nom de Clyde P. ? a écrit : « Mon père a passé ses deux dernières années à travailler sur cet album. Avec son c?ur et tout son être. Intensément, sincèrement, sans compromis. Beaucoup de jours et autant de nuits. Ce dernier album lui ressemble, dans sa singularité, dans sa folie, dans sa liberté. J'espère qu'il contribuera à faire résonner la parole et la musique de Rachid Taha le plus fort et le plus loin possible. »Espoir filial atteint et dépassé en 10 morceaux contrastés, dont le fil rouge est une évidente symbiose...
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